De son chevalet à la poste
Rivière-du-Loup • L’aventure toute spéciale que vit Ginette Caron débute à l’Île Verte, lieu de prédilection de cette artiste peintre. Alors qu’elle expose ses œuvres dans le cadre des Fêtes du 200e du phare de l’Île Verte, de passage dans la région, Stéphane Vallée, du Centre d’interprétation et de recherche philatélique du Canada, tombe sous le charme de l’une de ses toiles. Il lui propose de faire un timbre commémoratif, ce qui est très exceptionnel.
Tout un cadeau pour Ginette Caron, qui célèbre en plus cette année ses 20 ans de carrière dans le fameux monde des arts visuels. Le hasard fait drôlement bien les choses.
Ginette Caron habite Rivière-du-Loup depuis belle lurette. Mais une partie de son cœur demeure à la petite Île Verte, municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, où elle a grandi. Elle a quitté à 19 ans pour se marier. Toutefois, elle y a toujours gardé un lien très particulier. « J’expose depuis que je peins à l’Île Verte. D’ailleurs je peins l’île souvent. Elle demeure ma source d’inspiration. Le fleuve et les bords de mer également. »
La reproduction de la toile qui se retrouve sur le timbre commémoratif.
L’hiver dernier, Ginette Caron est invitée par les organisateurs des Fêtes du 200e du phare de l’Île Verte à produire une exposition. À l’été, elle expose donc une vingtaine de ses œuvres au restaurant Entre deux marées. Cette exposition lui permet de rencontrer Stéphane Vallée et de recevoir cette invitation très spéciale qu’il lui a faite par téléphone quelques jours plus tard. Elle accepte. Sa toile passe alors de son chevalet à un timbre. « Ça fait 20 ans cette année que je fais de la peinture, souligne la dame de passage à nos bureaux. C’est comme si j’avais une récompense. C’est très touchant que ça m’arrive d’autant plus que j’ai été élevée dans la maison adjacente à ce resto où j’ai exposé. »
La toile qui a capté l’œil averti de Stéphane Vallée est une scène extraite de la mémoire de madame Caron et inspirée d’une photo. Elle représente la maison du gardien du phare qui a été habitée par les quatre générations de Lindsay. Elle avait été construite en 1830 et démolie en 1960.
« Je l’ai vue enfant et c’est une petite photo en noir et blanc qui m’a inspirée. » L’œuvre a été réalisée à l’automne 2008. Lors de la fermeture de ces Fêtes du 200e du phare le 12 septembre, Stéphane Vallée, lui a remis une plaque avec des timbres de sa toile. Madame Caron a également reçu une lettre oblitérée de la journée du lancement du timbre. « C’est spécial et très impressionnant » nous dit madame Caron. Mais ne partez pas toute de suite au bureau de poste. Il s’agit d’un timbre de collectionneur à tirage limité qui s’est vendu entre autres lors de son lancement au coût de 5 $.
Il s’agit d’une année de rêve pour madame Caron. « Cette année, j’ai eu des cadeaux. C’est sûr que je travaille depuis longtemps. Dans le livre sur l’Île Verte, on retrouve deux de mes œuvres et ils parlent de moi avec une touche flatteuse ». Quelle belle récompense pour cette rare artiste en région qui vit de son art.
1 commentaires
Suite à votre article, collectionneur en France de timbres de phares, je souhaiterais entrer en contact avec Madame Ginette CARON