Les Vivaldistes en toute complicité
Rivière-du-Loup • Nous sommes jeudi, 16 h, et Maïté Lajoie de Rivière-du-Loup vient de jouer ses dernières notes sous l’œil attentif de son professeur de violon, la réputée Lucia Amorim qui possède 35 ans d’expérience.
Cette jolie demoiselle entame sa troisième année avec les Vivaldistes du Grand-Portage tout comme sa mère, Brigitte Moreau, qui s’est laissée séduire par l’instrument fétiche de sa fille. Au fil du temps s’est joint à eux la petite sœur, Audrée, 6 ans, qui entame sa deuxième année, elle aussi avec les Vivaldistes. Cette belle famille, c’est le reflet des Vivaldistes, une grande équipe où règne une belle complicité, et ce, entre professeurs, élèves et membres du conseil d’administration.
DU NOUVEAU POUR LES VIVALDISTES DU GRAND-PORTAGE
Depuis peu, les Vivaldistes évolue dans un tout nouveau local situé juste en haut du magasin Ernest et Paul. C’est un choix sensé pour l’organisation qui accueille depuis quelques mois un nouveau professeur, Mélissa Viel. Des besoins se faisaient également sentir pour l’évolution de l’orchestre à cordes qui compte 16 membres.
À 15 ans, Claudia Thériault de l’École secondaire Notre-Dame entame sa septième année au violon. Elle évolue avec le nouveau professeur des Vivaldistes, Mélissa Viel (à gauche).
Photo : Monique Dionne
Pour sa part, Mélissa a été, dès l’âge de 11 ans, la protégée de Lucia Amorim jusqu’à son entrée au Cégep de Sainte-Foy en musique. À 29 ans, après des études universitaires en éducation musicale à l’Université Laval et avec deux ans d’expérience comme enseignante, Mélissa revient s’établir à Rivière-du-Loup. Elle enseigne la musique à l’école La Croisée et seconde Lucia Amorim avec les Vivaldistes, qui rejoignent cette année tout près de 60 élèves qui proviennent d’un peu partout au KRTB.
Avec les Vivaldistes également, Mélissa développe un cours d’éveil musical s’adressant aux tout-petits. « C’est du sang nouveau, nous confie Lucia avec beaucoup de bonheur. C’est un miracle. Ces jeunes qu’on envoie faire des études ne reviennent plus. C’est difficile l’enseignement. Plus personne ne veut enseigner. À Québec, il y a même une pénurie. C’est difficile de vivre à donner des cours privés. Ça prend du caractère. »
LUCIA AMORIM ET LES VIVALDISTES
Le cœur même des Vivaldistes, c’est Lucia Amorim. De toute part, petits et grands, on l’admire et l’encense. « Lucia est tellement humaine, souligne Brigitte Moreau. Elle aime la musique, mais elle aime particulièrement les gens. » « Elle est parfaite la Lucia », ajoute Madeleine St-Pierre, qui est membre du conseil d’administration et également élève depuis sept ans tout comme son fils. « C’est un prof hors pair. Elle a une façon de transmettre son savoir qu’on est intéressé à poursuivre. » Mais avec beaucoup de délicatesse, Lucia fait bifurquer la conversation vers ses élèves et elle insiste pour dire que c’est la crème de la crème, des enfants disciplinés et des parents impliqués.
Si Brigitte Moreau a beaucoup d’admiration pour Lucia, elle en a également pour l’apport du violon dans sa vie, et ce, grâce aux Vivaldistes. Elle avoue que ça prend une bonne discipline, mais les résultats sont éloquents. « Le violon, c’est un bel instrument. Il faut pratiquer à chaque jour. Ça paraît quand on relâche. Moi, c’est la pratique des enfants en premier et ensuite moi. C’est exigeant, mais c’est tellement payant à la fin. Je vois tous les bienfaits. Elles sont valorisées. C’est tellement impressionnant rendu là. On vient les larmes aux yeux. Mes filles ne sont pas stressées sur scène et elles retirent beaucoup des spectacles et des rencontres. Imagine voir ma fille avec 400 violonistes à Québec. J’aurais aimé ça avoir ça quand j’étais jeune. »
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