Trois réalisateurs, deux films, une soirée engagée
Rivière-du-Loup – Les Projections Cinédit ont rendu public cette semaine leur programmation du mois de février. Seront projetés deux documentaires, d'abord « L’âme d’un lieu – Autopsie d’une boulangerie », un documentaire du cinéaste de Saint-Alexandre, Nicolas Paquet, suivi de « Une tente sur mars », une coréalisation de deux jeunes artistes de la région de Québec.
Ces films seront présentés le mardi 16 février dès 20h à la Maison de la culture (67, rue Du Rocher) en présence des trois réalisateurs.
« L’âme d’un lieu – Autopsie d’une boulangerie »
« L’âme d’un lieu – Autopsie d’une boulangerie » raconte l’histoire d’un commerce disparu de la rue Lafontaine à Rivière-du-Loup, la boulangerie La Seigneurie. Pour les habitués, un vide immense creuse le cœur de la ville. Le court-métrage de 30 minutes offre un regard intime sur la disparition de ces lieux de rencontres où la vie communautaire prend tout son sens. En trame de fonds, la puissance du marché et de la concurrence qui érodent les valeurs d’entraide et d’humanité.
« Une tente sur mars »
« Une tente sur mars » propose quant à lui une rencontre avec des Innus de Schefferville qui ont repris possession de la ville minière abandonnée. Mais pour combien de temps? Puisqu’ils doivent faire face à un nouveau défi : la réouverture des mines de fer.
Bande-annonce
Territoire, identité et légitimité nourrissent le dialogue entre deux peuples ayant le même combat, Québécois et Premières Nations. Deux identités qui se disent colonisées et dont la première se comporte parfois, paradoxalement, en colonisateur. À qui appartient le territoire ? « Une tente sur mars » se veut une charge poétique face à cette situation complexe.
Les deux coréalisateurs, Luc Renaud, qui enseigne la géographie au Cégep de Rivière-du-Loup, et Martin Bureau, peintre et vidéaste, ont privilégié une approche très humaine, s’attardant à montrer les enjeux de la présence innue face à celle des Blancs.
Rencontre avec les réalisateurs
Avant la projection des documentaires, le public est invité à participer à un «Ciné 5 à 7» pour permettre à tous d’échanger avec les trois réalisateurs dans une ambiance agréable et intime, le 16 février, entre 17h et 19h au Café L’Innocent (406, rue Lafontaine).
Également, les spectateurs auront l’occasion de discuter avec les réalisateurs immédiatement après la projection.
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