Saint-Pascal – Pierre Duquet est retrouvé inerte sur les battures de l’Isle-aux-Grues. Le jeune homme est mort noyé. Du moins, tous le présument; excepté Gilbert Gauthier, enquêteur de la police provinciale. Un doute plane sur les circonstances du décès du jeune homme et Gauthier devra user d’adresse pour en apprendre de ces insulaires peu aisés à répondre aux questions d’un étranger.

Est-ce que L’Isle silencieuse fermera aussi les yeux devant la perte de l'un des siens?

Avec « L’Isle silencieuse », Maurice Gagnon entraîne le lecteur dans un univers de grisaille et de froid. Plongée dans les eaux du Saint-Laurent, face à Montmagny, l’action se déroule en 1947. C’est l’automne.

Le macchabée n’est pas une perte bien lourde pour la petite communauté de l’île. Chacun le dépeint comme un lâche, mais surtout comme un ivrogne sans avenir. Il est loin d’être un aussi bon parti que Jérôme Vézina, ou encore aussi droit que l’abbé Langlois. Est-ce une histoire de jalousie entre les deux belles du village ou se peut-il que le curé français qui vit reclus dans ce coin de pays y soit pour quelque chose?

D’autant plus que les villageois, malgré les commérages, sont muets de leurs histoires. Qui plus est, ils tissent la même toile devant Gauthier. Mais, il n’en continuera pas moins à mener l’enquête à sa manière jusqu’à ce qu’il démontre qu’ils étaient tous dans l’erreur.

Maurice Gagnon

Maurice Gagnon est rédacteur en chef au journal Le Placoteux. Avec « L’Isle silencieuse », il signe son troisième roman policier. Après « Seul l’assassin a le droit de mentir », une histoire à résoudre en huit clos et « Coups de théâtre » avec une approche plus glauque, l’auteur explore une facette inexplorée par lui jusqu’à présent, le passé et toutes ses contraintes historiques.

Les répliques attachées aux personnages avec des expressions de la Côte-du-Sud et l’insertion de faits historiques émergent du Saint-Laurent à travers les pages de ce polar.

Une particularité de l’auteur est de camper son intrigue dans des lieux connus de la région, mais comme l’écrit l’auteur, « toute ressemblance avec des personnes y ayant réellement vécu serait, comme le veut la formule consacrée, pure coïncidence ».

Collaboration Tommy Lavoie, leplacoteux.com