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Naître et vivre dans une gare

durée 23 mai 2011 | 14h29
  • Saint-Pascal – Louise Briand, originaire de Saint-Germain, est née dans une gare, celle de Saint-Germain, et y a vécu jusqu’au jour de son mariage, à l’âge de 18 ans. Dans un livre qu’elle publie, la femme, aujourd’hui résidante de Saint-Pascal, fait un clin d’œil à une époque révolue et y raconte les grands moments d’une vie de famille passée dans la Gare de Dessaint.

    L’idée de faire un livre est née dans l’esprit de Mme Briand le jour où ses petits-enfants ont eu à faire des travaux scolaires sur la jeunesse et les métiers de leurs aïeuls. Elle y voit l’occasion de confiner dans un recueil, d’une soixantaine de pages,  son histoire aux côtés de ses frères et sœurs, de son père cheminot et de sa mère chef de gare.

    À l’âge de 13 ans, Mme Briand délaisse l’école pour aider sa mère responsable de la gare. Pas d’électricité, pas d’eau chaude, malgré que les maisons voisines y aient droit. La gare est chauffée au charbon et éclairée à l’huile.

    Toute l’année, en raison de quatre arrivées de train par jour, la jeune Louise travaille avec acharnement. Des signaux au conducteur de train à l’aide de fanions, jusqu'au déchargement des cargaisons, Louise Briand « donne sans compter recevoir en retour », dit-elle. « C’était notre vie à nous », raconte-t-elle.

    Bien des gens sont passés à la gare. Les curés, les missionnaires, les voyageurs et des malades se dirigeant vers Québec, elle dit en avoir vu beaucoup. Seule ombre au tableau, les trains spéciaux qui transportaient les prisonniers de guerre en route vers l’Ontario ou la Nouvelle-Écosse dans les années 50. Elle n’aimait pas voir arriver ces wagons ternes, aux fenêtres opaques, gardés par des soldats armés.

    La lecture de ce recueil, bien écrit et accompagné de photos, donne l’impression d’une époque très lointaine, où le morse était encore le moyen de communication et où les voies ferrées étaient entretenues par la force des bras.
    Mais, tout comme pour sa mère, « jamais elle ne disait qu’elle avait vécu une période difficile. » Le travail bien accompli, voilà sa fierté. Et aujourd’hui, même après avoir passé toute sa jeunesse au seuil d’une gare, elle demeure tout près de la voie ferrée à Saint-Pascal.

    Le bruit des convois et du train lui rappelant les jours où elle avait toujours un pied sur les rails et l’autre en sa demeure. Pour se procurer le livre de Mme Louise Briand, composez le 418 492-3841.

    Collaboration : Tommy Lavoie, leplacoteux.com

     

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