VLB publie « antiterre »
Cette nouvelle parution est le cinquième et dernier ouvrage de « La vraie saga des Beauchemin », entreprise par l’auteur, il y a près de 40 ans. Le lecteur pourra suivre le personnage principal de la saga, Abel Beauchemin, dans ses réflexions sur la Terre et le monde aussi bien que sur le Québec d’aujourd’hui, dans le style propre à l’auteur, celui-là même qui lui a apporté sa renommée.
>> Suivez @infodimanche sur Twitter
« Je suis très heureux que ce livre soit si actuel, souligne M. Beaulieu. J’y traite de plusieurs sujets qui sont à la une présentement comme, entre autres, l’avenir de certains partis politiques. »
Abel Beauchemin et sa famille
On a pu suivre Abel Beauchemin et sa famille élargie et éclatée au sens de VLB, d’abord dans « Monsieur Melville », puis dans « James Joyce, l’Irlande, le Québec, les mots » suivi de « La grande tribu – C’est la faute à Papineau » et plus récemment dans « Bibi ».
Dans la conclusion de cette saga, où tous les éléments de l’univers de VLB sont réunis, Abel est de retour chez lui, au terme d’un long voyage. Cependant, des questions subsistent. Il s’interroge sur des problématiques comme la pollution, la malnutrition, les guerres et les génocides. La Terre serait-elle devenue l’antiterre, serait-elle appelée à disparaitre?
La théorie fantaisiste de l’antiterre, élaborée par Pythagore et rendue obsolète par les découvertes qui s’ensuivirent, a trouvé des échos chez VLB, notamment en ce qui concerne ses liens avec la matière noire. Dans ses propres réflexions, l’auteur considère qu’il est primordial que l’Homme élargisse le champ de sa conscience. « Le problème c’est que nous avons cessé d’inventer, de créer, soutient-il, nous devons réapprendre la création et appréhender l’utopie. »
Le personnage, tout au long du roman, cherche ce qu’il pourrait faire pour contribuer à cette utopie. « En ce sens, j’ai utilisé l’opium aussi comme un symbole et union des deux termes, utopium, est représentative de l’univers de ce roman », révèle M. Beaulieu avouant que le personnage trouvera, en conclusion du livre, des solutions qui seront significatives pour lui.
La conclusion, 6 ans plus tard
Si autant d’années se sont écoulées avant la fin des « travaux d’Hercule», tels qu’annoncés en 1973 par VLB, alors âgé d’une trentaine d’année, c’est qu’il ne se sentait pas prêt. « Pour écrire ce genre d’ouvrage, confie l’auteur, ça prend un certain bagage que je ne possédais pas encore. »
En effet, après plusieurs tentatives d’écritures, VLB met de côté les ébauches des romans, toutes entamées au moins une fois, et travaille à d’autres projets. Ayant acquis les connaissances nécessaires, il s’était promis de finir la saga dès qu’il en aurait terminé avec le téléroman « Le bleu du ciel ». C’est ainsi que, seulement trois jours après qu’il ait appris le retrait des ondes du téléroman, VLB s’est mis à l’écriture de « La vraie saga des Beauchemin » et offre aux lecteurs la conclusion, six ans plus tard.
De nombreux projets trottent encore dans l’imaginaire prolifique de l’auteur. « Je me donne encore 24 ans pour écrire 17 autres livres », espère Victor-Lévy Beaulieu qui à déjà publié plus de 75 ouvrages. « Mon ambition serait d’avoir écrit 101 livres, poursuit-il, le dernier s’intitulerait 101 et porterait sur la Loi 101, pas sur ce qu’elle est devenue, mais sur ce qu’elle aurait pu être. »
Lorsque la question sur sa fierté par rapport à son œuvre est venue, il a tout simplement répondu : « Je suis fier d’avoir eu la chance de vivre comme j’ai vécu sans faire trop de compromis. J’écris parce que j’aime ça, je le fais pour moi. »
Commentaires