Sur la 132 de Gabriel Anctil: allez vous y promener…
Dès les premières lignes, le rythme emballe. Ce premier roman de Gabriel Anctil est une réussite de par son style et son écriture, son humour et son réalisme, et l’histoire qui l’inspire.
Le personnage principal, Théo, vit dans un univers artificiel qui devient vite un enfer. Il a un jour le courage de laisser la grande ville, la « grosse job » et le salaire, pour la campagne, le Bas-du-Fleuve, Trois-Pistoles…
Fini le jet-set, les bouteilles de vin à 50 $ la gorgée, les déjeuners, diners et soupers d’affaires à Montréal, New York, Los Angeles, les fins de soirée à Mexico, fini aussi les 80 heures de travail par semaine et tout ce vide existentiel et professionnel qui finit par venir à bout de l’homme, le gruger jusqu’à la moelle.
En librairie depuis le lundi 13 février, « Sur la 132 » est un roman chaleureux et profondément humain racontant la rupture radicale qu’opère Théo avec sa vie dans la métropole, puis la découverte qu’il va faire d’un monde dont il ne soupçonnait même pas l’existence.
Ce roman se laisse dévorer comme les kilomètres le long du Saint-Laurent qu’il dévale. Théo est en train de se faire bouffer par le rythme effréné de sa vie de publicitaire à la mode. Cette insignifiante agitation de tous les instants lui bouche l’horizon et il est temps pour lui de changer d’air. Sur un coup de tête, il vient près de Trois-Pistoles et y loue une petite maison, lui qui n’a jamais auparavant été plus bas que Québec. Y trouvera-t-il l’oxygène dont il a besoin? Pourra-t-il s’y reformater, s’y réinventer?
« Sur la 132 » propose une atmosphère, un rythme tendre et cruel où défilent de nombreux personnages qu’il dépeint avec force et détail. Plus il descend sur la 132 et plus le fleuve s’élargit, plus ses vertiges s’estompent. Et en même temps que le fleuve s’élargit, plus son âme reprend la substance qui lui faisait tant défaut, C’est son être tout entier qui revient à la vie.
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