Edgar le musicien sur la route du jazz et des grandes croisières
« Je rencontre plein d'amis qui se disaient intéressés par ma petite aventure. C'était vraiment valorisant lorsqu'on m'a demandé, la première fois, de publier un article sur ma démarche d'aller à l'université en jazz car ça n’a pas été très facile. Le retour aux études à 50 ans autant que l'étude du jazz, quand tu n'y connais théoriquement presque rien, étaient les deux éléments importants dans ma démarche. »
L’artiste louperivois qui fait de la musique depuis plus de 35 ans avoue s’être senti dans un grand tourbillon pendant quelque temps et qu’il a dû consentir des efforts immenses et recevoir de l'aide pour stabiliser la situation.
« Heureusement, j'avais un ami (Francois Millette de Rivière-du-Loup) qui m'a considérablement aidé avec ses grandes connaissances musicales. Les professeurs et amis avec qui j'ai étudié représentent la crème de la crème. »
Les études qu’il a entreprises en jazz avaient pour objectif de se préparer à devenir musicien sur les grands bateaux de croisières, le Queen Elizabeth 2 par exemple. « Lorsqu'on propose sa candidature sur ce type d’emploi, il faut connaitre et bien jouer le jazz. C'était une corde qui manquait à mon arc. »
De Frank Sinatra à Nat King Cole
Pour une période d’un mois ou deux, il prépare son répertoire de jazz. « J’ai choisi une liste de près de 100 pièces répondant à mes goûts tout en consultant des listes que j'ai obtenues des agences qui s'occupent de ce genre de contrat. Il est important de chanter des pièces connues et demandées du public et aussi de se faire plaisir en tant que musicien. »
Des versions de Frank Sinatra, Aretha Franklin, Nat King Cole font partie de ses choix. Claude Ruest a passé les cinq derniers mois à écouter du jazz et trouver des accompagnements sur ordinateur pour jouer les pièces.
« J'aurais préféré jouer en groupe mais la plupart des amis qui sont qualifiés pour ce job sont à l'école. On me demande de préparer autour de 300 chansons au total, étant donné qu'il faut jouer sept soirs par semaine entre trois et quatre mois d'affilée. La variété doit être au rendez-vous car la clientèle ne change qu'aux deux ou trois semaines. »
Jazz, country, folk, blues, latino, entre autres, composent son répertoire. Ce sera une belle aventure, espère-t-il, mais rien n'est encore gagné. « Je devrai préparer un document vidéo pour les agences, une liste détaillée et bien classée par style, des photos, un CV artistique, etc. Je crois possible d'être prêt au printemps. Alors si on ajoute un mois ou deux de délai afin de recevoir des offres intéressantes, je devrais pouvoir partir autour du début de l'été. »
Edgar le musicien prévoit passer l’hiver à Rivière-du-Loup, le temps de préparer tout son répertoire musical et de le peaufiner. D'ici là, on pourra l’entendre dans les bars de la région.
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