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Ingrid St-Pierre: l’éclosion d’une étoile

durée 17 février 2013 | 14h40
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Témiscouata-sur-le-Lac - Ingrid St-Pierre, originaire de Témiscouata-sur-le-Lac, quartier Cabano, est de ces artistes qui s’approprient vos oreilles et qui s’y cramponnent, pour le meilleur.

    Forte du lancement de son deuxième album «L’Escapade» en octobre 2012, elle a effectué une rentrée montréalaise remarquée le 8 février dernier au Cabaret La Tulipe.
    Devant une salle remplie à craquer, elle a interprété avec justesse et sensibilité une vingtaine de pièces tirées de ses deux albums.

    On la connait entre autres pour sa chanson Mercure au chrome et p’tits pansements sur l’opus «Ma petite mam’zelle de chemin» qui a tourné quelques temps sur les ondes des radios. Elle a aussi fait une apparition télévisuelle lors de la dernière saison de Star Académie, où elle avait interprété Ficelles.

      >> La critique du spectacle, par Andréanne Lebel


    La finaliste dans la catégorie «Révélation de l’année» au Gala de l’ADISQ est consciente de s’être enracinée petit à petit dans le cœur des Québécois.  « J’ai donné le meilleur de moi-même dans ce deuxième album. Ce sont des chansons plus actuelles. J’étais co-réalisatrice, donc il me ressemble beaucoup et se colle à ma réalité. La création de «Ma petite mam’zelle de chemin» a été une expérience très formatrice. La première chanson que j’ai écrite à 17 ans (Une luciole sur un high) s’y retrouve d’ailleurs.»

    Ingrid St-Pierre n’arrête jamais vraiment de créer. Elle ne souhaite pas se fermer de portes et a plusieurs projets en tête dont l’écriture d’un recueil. Beaucoup de spectacles sont à venir pour l’artiste. Elle se rendra d’ailleurs en Europe au cours des mois de mars et d’avril. Elle sera aussi des FrancoFolies les 15 et 16 juin au Gesù à Montréal.

    Ingrid St-Pierre se fait un peu plus conservatrice lorsqu’il est question d’un éventuel retour en région. « Pour le moment, je ne suis pas encore prête à m’ancrer à quelque part. Je suis retournée dans le Bas-du-Fleuve en avril dernier faire quelques concerts dont un dans une école secondaire. On verra ce qui s’en vient au cours des mois prochains pour des dates de concert.»

    Celle qui décrit son art à mi-chemin entre la chanson française et la musique de films avoue vouloir élargir son public et ses horizons. Ses passages sont appréciés aux quatre coins du Québec, et son dernier album a été encensé par la critique. Elle trace lentement mais sûrement son chemin à travers le Québec.

    « Chaque spectacle est unique. J’aime sortir de ma zone de confort à chaque fois que je suis sur scène. J’ai une bonne communication avec les musiciennes du quatuor à cordes Quatr’Ailes, donc je peux me le permettre. Je dis souvent que du Ingrid, ça s’écoute en spectacle. Je sens ce qui se dégage du public et je peux me permettre de rigoler avec eux lorsque l’ambiance le permet. Je construis mes interprétations en fonction des gens présents dans la salle. Je raconte mes chansons et les raisons de leur création. C’est une redécouverte à chaque fois pour le public.»

    Bien que ses chansons ne portent pas sur des sujets politiques, elle se décrit comme une artiste engagée. Ingrid St-Pierre est engagée émotionnellement dans son art. Elle tricote de la musique aussi bien avec les touches noires et blanches du piano qu’avec sa plume habile. Des mots qui vont droit au cœur, une personnalité unique, Ingrid fera certainement sa petite mam’zelle de chemin.


    Photo : Andréanne Lebel




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