Le Festival-concours de musique: Un gros bateau à piloter
Avant tout une formation à saveur pédagogique pour les jeunes qui y participent, le Festival-concours a accueilli environ 300 musiciens âgés de 6 à 25 ans cette année. Trois plateaux sont mis à la disposition des artistes qui s’y produisent. Le Camp musical de Saint-Alexandre permet de recevoir les ensembles musicaux, les organistes peuvent faire résonner les tuyaux de l’instrument présent à l’Église Saint-Patrice et pour les autres, la Maison de la culture sert de salle de concert.
Le concert-gala s’est tenu au Centre culturel de Rivière-du-Loup, une nouveauté de l’édition 2013. « Cette salle permet de recevoir de plus gros groupes musicaux, comme les harmonies, et d’asseoir un plus grand nombre de personnes », explique Manon Thériault, directrice générale du Festival-concours. L’ouverture de la catégorie des harmonies primaires peut être un facteur qui a contribué à faire grimper le taux d’inscriptions de 12% par rapport à l’année dernière.

Photo : Andréanne Lebel
« On ne cherche pas nécessairement à faire augmenter le nombre d’inscriptions. Ce sont souvent les mêmes jeunes qui reviennent et on peut voir leur progression à chacun de leurs passages », affirme Manon Thériault. Plus d’inscriptions riment avec plus de travail pour ceux qui veulent bien mettre la main à la pâte.
La directrice générale se fait conservatrice lorsqu’il est question d’une prochaine édition de l’événement à Rivière-du-Loup. « Le Festival-concours est un organisme qui n’est pas subventionné. On compte en grande partie sur la générosité des bénévoles ». D’autres villes font du charme au Festival-concours et le convoitent puisque la relève musicale de la région y fait ses premières dents. Pour plusieurs de ces musiciens, il s’agit d’une première occasion de se produire en spectacle devant un public.
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Photo : Andréanne Lebel
De plus, l’aspect pédagogique prend une grande place dans la formule de l’événement. Des juges triés sur le volet y participent afin de donner des conseils aux jeunes musiciens dans le but de les aider à améliorer leur jeu musical. La ligne directrice du Festival n’est pas d’attirer le plus grand nombre de spectateurs, mais bien de servir d’école et de formation aux jeunes du Bas-St-Laurent. Selon Manon Thériault, pour assurer sa pérennité dans la région, il faudra en remanier certains aspects, revoir sa structure. « C’est un gros bateau à piloter seule. Il est monté de manière pédagogique et pour l’éducation des futurs musiciens. C’est de cette manière qu’il se distingue des autres ».
« La musique requiert un ensemble d’habiletés, autant motrices que créatives. C’est un autre langage dont la transmission demande beaucoup de pratique et de persévérance » a exprimé Claude Roy, directeur général du Cégep de Rivière-du-Loup lors de l’ouverture du concert-gala.
Rosalie Thériault, une violoniste âgée de 11 ans a remporté la bourse excellence dans la classe régulière. Elle a également été nommée « Coup de cœur du directeur ». Le pianiste Philippe Gagné a reçu lui aussi la bourse excellence dans la catégorie avancée. Antoine Skelling, violoncelliste, s’est également démarqué et a reçu le titre de « meilleure prestation du jour ».
À la fin du concert-gala, une seule chose était certaine. Tous s'entendaient pour dire que la relève musicale de la région est talentueuse.
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