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Gaston Bourdages : un auteur au parcours de vie peu banal

durée 7 mai 2013 | 19h42
  • Hugues Albert
    Par Hugues Albert

    Journaliste

    Saint-Mathieu – Dans son autobiographie intitulée « J’ai mal à ma liberté, j’ai tué… sur le chemin du pardon », Gaston Bourdages relate les faits expliquant comment, un jour de février 1989, il en est arrivé à tuer une personne et pourquoi il l’a fait.

    Dans plusieurs chapitres de son livre, il décrit l’animal déchaîné qui l’a habité au cours de certains passages de sa vie où il admet avoir été en proie à une terrible violence devant laquelle il a ressenti le poids énorme de la démesure. « Une partie de ce que je suis se sent bien petite et impuissante par rapport à toute cette violence », explique-t-il en préface, mais cette franchise est pour lui une bouée qui reflète son désir de conserver sa dignité d’être humain.

    En contrepartie au comment et au pourquoi il en est venu à commettre pareil acte, il raconte aussi la voie qu’il a suivie pour s’en sortir et la motivation qui l’a soutenu dans sa démarche. « Que pourrais-je ajouter sinon que ma violence et tout ce qui m’y a conduit me font mal. »

    Gaston Bourdages avait 45 ans au moment où il commettait ce meurtre. Il ira au pénitencier durant une période de 25 mois. Il recevra sa libération totale du système carcéro-judiciaire en décembre 1996. « Il est vrai qu’à partir de ce moment, j’ai été physiquement libre, sauf qu’il en était tout autrement dans mon for intérieur et ma conscience. »

    Il confesse qu’il lui aura fallu 12 ans pour en arriver à la totale et complète libération, « celle de mon propre pardon », le 18 février 2001, où il avoue avoir pu vivre ce jour d’anniversaire dans une complète et totale sérénité.

    La mort de Lorraine, la femme qu’il a assassinée, lui est toujours une croix à porter. « J’ai mal à ma liberté et chaque jour me le rappelle. Le mot violence, à lui seul, me ramène à ce que j’ai fait. »

    Dans son autobiographie, Gaston Bourdages dit parvenir à répondre à deux questions : pourquoi il a tué une personne et comment il pourra arriver à se pardonner cet acte un jour. « La guérison est longue ; les regrets, la rage et le désespoir mais aussi l’amour et la foi en Dieu sont omniprésents ; c’est ce qui me sauve et me permet de continuer à vivre, malgré tout. » 

    SAMEDI 11 MAI

    Gaston Bourdages en est à son troisième ouvrage littéraire. Le samedi 11 mai à 14 h, il fera le lancement à la Salle municipale de Saint-Mathieu, où il demeure, du livre « Examens de conscience… autopsie de l’injustifiable », qui est en suite à son autobiographie.

    Les gens intéressés à venir le rencontrer seront les bienvenus. Pour information, on peut communiquer directement avec M. Bourdages au 418 738-2170 ou par courriel à : [email protected].



     

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