Hugo Latulippe candidat pour le NPD
Flanqué du député néodémocrate de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Guy Caron, le réalisateur Hugo Latulippe a confirmé, le mercredi 4 septembre, sa candidature comme candidat du NPD pour la circonscription de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup. Il tend donc la main aux progressistes du pays, dans le but, notamment d'assurer une transition écologique.
Alors que les problèmes de recrutement du Nouveau parti démocratique font les manchettes, c'est une candidature de taille que Guy Caron a annoncé tout sourire à l'Auberge de la pointe. Si le réalisateur passe devant la caméra, ce n'est pas pour y jouer un rôle obscur, dit-il. Ce dernier troque la caméra par souci d'engagement, notamment de la cause écologique qu'il souhaite porter au premier plan.
«Mon engagement est motivé par l'idée de servir. J'ai décidé de consacrer quelques années à faire avancer le pays de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup que j'aime tant et qui est ma maison.»
Hugo Latulippe souhaite donc incarner une nouvelle époque politique. «Je serai le député des entreprises responsables, progressistes, équitables et écologiques. (...) Je serai le candidat qui défend le déploiement d'un réseau ferroviaire efficace sur le territoire comme ceux qu'on battit à La Pocatière pour le reste du monde.»
L'accès à un réseau cellulaire abordable, de l'agriculture diversifiée et biologique, du transfert familial des fermes, l'éco-tourisme sont aussi aux centres de ce qu'il entend défendre et soutenir.
En point de presse, le candidat qui manie bien le verbe a fait étalage de son talent, fustigeant les autres partis politiques.
Souverainiste reconnu, Hugo Latulippe s'est défendu et soutient qu'il est possible d'être souverainiste dans l'absolu tout en travaillant à l'avancement du Québec à titre de province canadienne. Il ne s'est toutefois pas gêné pour critiquer le Bloc québécois qu'il accuse d'enrayer la mécanique du parlement canadien. Selon ce dernier, l'heure n'est plus à la souveraineté, même pour les souverainistes.
«Oui j'ai voté pour le Bloc Québécois dans les années 2000, mais là ça commence à faire longtemps que le parti est essoufflé. Il me semble que le parti est stallé sur une position de refus systématique. Pour moi le Bloc radote. (...) C'est un parti en bout de course.»
Le Parti conservateur n'y a pas échappé. Pour le candidat néodémocrate, d'être confronté au fait qu'un député conservateur parle au nom des Bas-Laurentiens est un anachronisme. S'il a reconnu que le député sortant, Bernard Généreux, était apprécié comme individu, il a rappelé que voter conservateur équivaut à se tirer dans le pied d'un point de vue économique et écologique.
«Ces gens sont le bras politique des industriels du pétrole, ils ne sont pas outillés pour concevoir une économie du 21e siècle alors que les Québécois sont résolument tournés vers l'avenir. (...) Voter conservateur c'est voter contre le Québec.»
Mais c'est avec le Parti libéral du Canada qu'Hugo Latulippe s'est montré le plus cinglant, qualifiant le PLC de «parti fourbe». Il reproche à Justin Trudeau ses nombreuses contradictions, d'arborer des idéologies modernes tout en dirigeant le pays dans une direction inverse.
«Se placer en défenseur de la planète devant les caméras et de nationaliser un pipeline qui va sortir trois fois plus de pétrole de l'Alberta doit être le clou dans le cercueil du parti. (...) Ce parti est un parti de soumission.»
Du même souffle, Hugo Latulippe plaide pour cesser de voter en opposition et par stratégie, mais plutôt en accord avec ses propres valeurs.
Cinéaste reconnu, le candidat âgé de 46 ans a notamment réalisé Bacon, le film, Ce qu'il reste de nous, Alphée des étoiles, Le Profil Amina et plus récemment Troller les trolls (avec Pénélope McQuade). Cinéaste, producteur et auteur, il réside à Cacouna depuis 2017. «À temps plein, souligne-t-il. Pendant près de 20 ans j'ai résidé quelques mois par année sur l'île Verte.»
Ce dernier estime que la circonscription possède un ancrage social-démocrate qui lui permettra de remporter le suffrage. Il est aussi membre de Projet Montréal et Québec solidaire.
«L’arrivée de Hugo sur la scène politique est une excellente nouvelle pour la région et pour le pays, ajoute Guy Caron, député de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques. Elle traduit l’engagement d’une nouvelle génération en politique.»
1 commentaires