Pour une deuxième fois depuis le début de la campagne, le candidat du Parti libéral du Canada dans la circonscription de Côte-du-Sud—Rivière-du-Loup—Kataskomiq—Témiscouata, Rémi Massé, a accueilli l’un des ténors du gouvernement du Canada dans la région. Cette fois, le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, s’est déplacé à La Pocatière pour une visite de l’entreprise Alstom, le 15 avril. 

Après le ministre du Commerce international et des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, le 7 avril, c’était au tour de M. Champagne de venir parler d’économie et de production canadienne dans l’une des grandes entreprises du Bas-Saint-Laurent. Il en a aussi profité pour vanter les mérites du candidat local, sans retenir les qualificatifs. 

«Rémi Massé est un candidat vedette», a-t-il d’abord lancé lors d’un point de presse suivant une visite des installations de la multinationale française. 

Les deux hommes se connaissent bien, puisqu’ils ont tous les deux fait partie du gouvernement fédéral entre 2015 et 2019. Rémi Massé était alors député de la circonscription d'Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia qui n’existe plus aujourd’hui. 

«Rémi a déjà fait un travail exceptionnel à Ottawa avec nous. Il est ensuite revenu en région, il a travaillé au Cégep de Matane et dans le milieu de l’innovation. Maintenant, il lève la main comme plusieurs autres au pays», a déclaré François-Philippe Champagne.  

«Avec tout ce qui se passe dans le monde, on a besoin de gens forts, de gens passionnés et de gens d’expérience. Et c’est sûr qu’un candidat comme Rémi Massé sort du lot. C’est une candidature d’exception, une candidature forte. Ce sera une voix forte aussi pour toute la région», a-t-il renchéri.  

Sur le terrain, Rémi Massé soutient que sa campagne se déroule très bien et que le vent est très favorable. «Le retour est excellent. Les gens nous parlent de Mark Carney, de nos engagements. Ils nous soutiennent, parce qu’ils savent qu’ils ont besoin de quelqu’un qui est fort et pragmatique, quelqu’un comme M. Carney, mais aussi comme François-Philippe, qui a une renommée importante au niveau économique», a-t-il soutenu.  

Selon les projections du site 338canada.com, le candidat libéral serait au deuxième rang dans les intentions de vote, derrière le candidat sortant Bernard Généreux. Rémi Massé croit cependant qu’il faut demeurer très prudent à ce sujet.

«L’aiguille bouge beaucoup depuis deux semaines. Nos données confirment en ce moment que nous sommes en avance contrairement à ce que peuvent indiquer les agrégateurs de projection électorale comme 338Canada. Si la circonscription n’était pas prenable, les ministres Champagne et LeBlanc ne se seraient pas déplacés ici. Avec la crise actuelle, inutile de vous expliquer qu’ils sont passablement occupé», a-t-il déclaré. 

Le candidat reconnait néanmoins que le scrutin risque d’être serré. «C’est un comté chaud, a-t-il observé. On souhaite être au gouvernement pour défendre nos travailleurs, notre région et s’assurer qu’on puisse accélérer le développement économique régional.»

INVESTISSEMENTS DANS LE TRANSPORT COLLECTIF 

Après sa visite – qu’il a effectué à l’invitation du candidat Rémi Massé, le ministre François-Philippe Champagne s’est voulu rassurant à l’endroit des travailleurs d’Alstom envers qui il a répété plusieurs fois sa fierté. 

Il a notamment indiqué qu’un gouvernement libéral allait poursuivre et accélérer ses investissements dans le transport collectif. Il a aussi reconnu qu’il fallait favoriser les contenus québécois et canadiens dans les contrats publics et que les élus libéraux allaient y travailler sérieusement.  

«Comme gouvernement, on veut continuer d’investir […] Bonne nouvelle, on comprend qu’on a ici un cahier [de commandes] assez rempli jusqu’en 2028, mais il faut faire plus. Le tramway de Québec vient en tête, cependant il y a des investissements du gouvernement fédéral qui devront être faits», a-t-il indiqué. 

«On va se tenir debout face aux tarifs américains. C’est un message que je voulais passer aux gens ici. On va bâtir l’économie canadienne et ça passe par la diversification de nos marchés, de nos industries. Ici, c’est un bon exemple de produit qu’on fabrique chez nous avec un haut pourcentage de contenu canadien», a-t-il ajouté par la suite. 

Le ministre a également dit la guerre tarifaire actuelle avec les États-Unis redessine le secteur industriel et que l’usine d’Alstom à La Pocatière pourrait, dans ce contexte, jouer un rôle stratégique au Québec. 

Selon le candidat Rémi Massé, la présence du ministre Champagne à La Pocatière démontre «l’importance que le gouvernement du Canada accorde» à une entreprise comme Alstom, ainsi qu’aux travailleurs d’ici. Il n’a pas non plus manqué de rappeler qu’un gouvernement conservateur mettrait fin au projet de tramway de Québec.