Incendie dans les locaux de la Société Saint-Vincent-de-Paul
La Société St-Vincent de Paul a-t-elle été victime d’un incendie criminel ? C'est ce qu’auront à déterminer les enquêteurs alors que les pompiers ont combattu un important incendie qui a ravagé les locaux de l’organisme de la rue du Rocher, le mercredi 30 aout à Rivière-du-Loup.
Le bâtiment, situé tout près du presbytère Saint-Patrice, a été lourdement endommagé lors de l'incendie. Ce sont des éboueurs qui ont donné l'alerte peu après 5 h. Une trentaine de pompiers du Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup (SSIRDL) ont combattu le brasier.
Selon le directeur du SSIRDL, l'incendie est considéré suspect. «Pour nous c'est un incendie suspect, la Sûreté du Québec est présente sur les lieux. Notre enquêteur tentera de déterminer les causes et origines du brasier et va rencontrer les gens de la SQ. L'hypothèse d'un problème électrique est possible, mais des éléments laissent croire que ça pourrait être suspect.»
Un technicien en identité judiciaire de la Sûreté du Québec a été dépêché de Rimouski. «Nous travaillons conjointement avec le service incendie et nous l'assisterons dans son enquête», souligne le sergent Claude Doiron.
Une porte ouverte à l'arrivée des pompiers n'a pas manqué d'attirer l'attention des enquêteurs. Située du côté ouest de l'immeuble, elle est ordinairement verrouillée à clé. Une information qui a été validée par la St-Vincent de Paul.
INTERVENTION
À l'arrivée des premiers pompiers, des flammes étaient déjà apparentes à l'intérieur de la bâtisse. «Nous avons fait une attaque assez importante au premier niveau pour localiser l'incendie, rabattre les flammes et éviter la propagation. L'approvisionnement en eau a été prioritaire en début d'intervention», a raconté Éric Bérubé.
«Ce qu'on craignait c'était une propagation à l'ensemble du bâtiment et nous voulions avoir le maximum du réseau d'aqueduc dans le secteur pour une attaque massive. Le camion-échelle prend à lui seul 2 000 gallons par minute. Là, on s'assurait de mettre le système en place pour l'attaque.»
M. Bérubé a fait remarquer que le bâtiment était âgé et qu'il disposait de nombreuses pièces et de beaucoup de marchandises, complexifiant du même coup le travail de ses hommes, notamment lors de la ventilation. L'aspect sécurité n'a donc pas été négligé.
Après plusieurs minutes d'intervention, les flammes sont apparues tout en haut, sur la toiture. Les sapeurs ont dû gérer avec un toit de tôle dont la pente rendait tout déplacement impossible. Vers 6 h 05, l'alarme générale a été donnée afin de recevoir l'assistance de plus d'hommes.
RÉACTIONS
La présidente de la St-Vincent de Paul, Denise Langlais était sur les lieux, tôt mercredi. Elle ne cachait pas sa grande tristesse, observant que s'il n'y a pas de bon moment pour être victime d'un incendie, le timing tombait «vraiment mal» en cette période de rentrée scolaire.
«Nous avons été avisés vers 6 h ce matin que la St-Vincent de Paul était en feu. Une porte qui est toujours fermée à clé était entrouverte (...) Un feu, ça tombe toujours mal, mais là en pleine période de rentrée scolaire, les besoins sont grands, ça tombe vraiment mal. C'est désolant.»
Mme Langlais a précisé que l'organisme était déjà à la recherche d'un local temporaire afin d'accueillir les dons du public.
Le propriétaire de la maison située tout juste en face était aux premières loges. «Je me suis levé très tôt ce matin pour déplacer ma voiture, tout était normal. Mais finalement, j’ai entendu des véhicules, vers 5 h, et il sortait beaucoup de fumée. C’est triste, pour la St-Vincent de Paul et la Fabrique qui est propriétaire de la bâtisse», raconte Claude Girard.
La Société St-Vincent de Paul est un organisme de bienfaisance qui vient en aide aux familles dans le besoin en fournissant de la nourriture, mais aussi des vêtements, des jouets et autres articles usagés. C'est sur la rue du Rocher que tous les dons du public étaient entreposés.
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