Sainte-Rita - La Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) a imposé une suspension du permis de bar ainsi que la mise sous scellés des boissons alcooliques du bar Le Rendez-vous de Sainte-Rita. Une suspension de 70 jours qui a pris effet le mardi 3 septembre, et ce jusqu'au 12 novembre.

D'ici là, le bar demeurera ouvert. De son côté, la Sûreté du Québec annonce qu'elle s'assurera qu'aucun alcool n'y soit vendu.

La décision rendue le 5 juin dernier par les régisseuses de la RACJ Liane Dostie et Carole Fréchette a été motivée par la présence d'une danseuse d'âge mineure à travailler dans l'établissement le 29 septembre 2012 et par la présence d'une jeune fille en fugue d'un Centre jeunesse, aussi danseuse nue le 28 novembre dernier.

Il ne s'agit pas d'une première sanction imposée à l'établissement qui a vu son permis suspendu en 2010 pour 30 jours pour semblable matière.

Dans l'argumentaire qu'a fait parvenir l'avocat de la propriétaire Louiselle Turcotte à la RACJ, on ne nie pas que deux mineurs aient été à l'emploi du bar Le Rendez-vous. Mais Me Jérôme -Gallant soutient que le recrutement du personnel s'est effectué via l'agence Premier Choix qui assure-t-il est censé procéder à une vérification de l'âge des employés.

RÉPLIQUE

Jointe au téléphone, Mme Turcotte a refusé de commenter la situation qu'elle a qualifiée de catastrophique. De son côté, Sylvain Beaumont a tenu à rappeler que les danseuses nues sont non seulement contrôlées par l'agence, mais aussi par le chauffeur. « Et quand elles arrivent ici, on leur demande une carte d'identité, carte d’assurance maladie ou le permis de conduire. »

Ce dernier ne nie pas les faits, mais déplore le manque de moyen à sa disposition. « Nous n'avons aucun moyen de valider les cartes, nous sommes prêt à travailler avec la SQ qui elle a les moyens de détecter les cartes bidons, les policiers, eux, peuvent faire des vérifications. »

Quant à la première danseuse nue retrouvée le 29 septembre, il rappelle qu'elle venait de l'agresser. « C'est nous qui avons appelé les policiers, si nous avions délibérément engagé une mineure, pensez-vous que nous aurions demandé la SQ? À ce moment-là, pour nous, elle était majeure », a conclu M. Beaumont.