Rivière-du-Loup - Le sort de François Gagnon, accusé du meurtre au premier degré d'Audrey Martin, sera connu sous peu. Les 12 membres du jury ont entamé leurs délibérations mercredi. Un jury qui devra se prononcer sur un geste prémédité ou comme le suggère plutôt la défense, un pacte de suicide avorté.

Mardi, les procureurs du ministère public et les avocats de la défense ont fait entendre leurs plaidoiries. La défense a soutenu qu'au moment du drame l'accusé était intoxiqué. Me Rodrigue Beauchesne a balayé du revers de la main le témoignage du codétenu de François Gagnon ayant obtenu les aveux de l'accusé dans une lettre, l'accusant d'être pratiquement un « fraudeur à vie ».

De son côté, la Couronne a rappelé au jury les nombreux témoignages dépeignant des actes de violence de l'accusé à l'endroit de la victime entendus lors du procès. Me Manon Gaudreault n'a pas manqué de soulever les nombreuses contradictions entre les faits présentés lors du procès et le témoignage de François Gagnon. Un témoignage qui a changé à de multiples reprises depuis le drame.

Me Gaudreault n'a pas manqué d'exposer un élément de l'enquête venant contredire la thèse du pacte de suicide. En effet, les résultats de l'expertise toxicologique avaient permis à la coroner d'exclure que du monoxyde de carbone ou même des drogues aient pu causer la mort d'Audrey Martin.

Rappelons que jeudi dernier, alors que la Couronne avait fait entendre ses deux derniers témoins, deux experts, soit un toxicologue et la pathologiste ayant réalisé l’autopsie d’Audrey Martin, la défense a appelé à la barre l'accusé, François Gagnon. Un témoignage durant lequel il s'est montré émotif.

Les membres du jury demeureront séquestrés jusqu'à ce qu'ils s'entendent sur un verdict.