Incendie Calko: Jean-Samuel Roy-Émond condamné à 6 ans de prison
Rivière-du-Loup - C’est vendredi matin vers 11 h 05 que l’incendiaire de l’usine Calko, Jean-Samuel Roy-Émond, a été fixé sur son sort au palais de justice de Rivière-du-Loup. Le juge James Rondeau s’est rendu aux arguments de la Couronne et de la défense qui lui ont présenté une suggestion commune de 6 ans d’emprisonnement.
Me Annie Landreville pour le ministère public et Me Rodrigue Beauchesne pour la défense ont ainsi proposé 6 ans d’emprisonnement ferme, moins la période de détention déjà effectuée par Roy-Émond qui est de 6 mois et demi, pour une peine de 65 mois et demi.
En s’adressant à Roy-Émond, menotté dans le box des accusés, le juge Rondeau a rappelé que la suggestion commune émanait de « deux avocats chevronnés. » Il a reconnu que la déclaration de l’accusé, lorsqu’il a été rencontré par des enquêteurs du SPVM après son arrestation à Montréal, avait permis de faire rapidement dénouer l’enquête.
À la sortie du tribunal, Me Landreville s’est dite satisfaite de voir ce dossier enfin clos. « Ça traine depuis longtemps, 2011. (…) Ça met donc fin à ce dossier, il était temps qu’on tourne cette page-là. (…) On s’attendait à ce que le juge endosse, c’est une décision qui représente la jurisprudence en semblable matière », a commenté Me Annie Landreville.
Quant aux nombreuses voltefaces de l’accusé au sujet de son plaidoyer, la procureure de la couronne a rappelé que les journées de Cour sont précieuses. « Les remises sont onéreuses, les journées de Cour on se plaint parfois de ne pas en avoir assez et lui, il a pris trois fois deux jours où il changeait d’idée. »
Quant à ces tergiversations, Me Beauchesne a reconnu qu’il ne s’agissait pas là d’une situation idéale. « Ça n’a pas aidé, mais en définitive, le fait qu’il ait plaidé coupable, c’est ça qu’il faut retenir. Il a reconnu la gravité de ce qu’il a fait, il a reconnu entièrement ses actes, et que ce soit lui qui ait fait une déclaration pour faire la preuve contre lui a été déterminante. C’est quelqu’un qui a des problèmes psychologiques qui ont été aggravés par la consommation de drogues. »
Soulignons que Jean-Samuel Roy-Émond n'en était pas à son premier incendie criminel. Ce dernier avait déjà été condamné à deux peines, de 16 et 11 mois, dans deux autres dossiers, dont celui du vieux manège militaire de Rivière-du-Loup.
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