Six ans de prison pour Ghislain Gagnon
Rivière-du-Loup – Après un long exposé au cours duquel les facteurs déterminants l’ayant conduit à une sentence, le juge Jules Berthelot a condamné Ghislain Gagnon à six ans de pénitencier. En juin dernier, Gagnon avait été reconnu coupable de conduites avec les facultés affaiblies causant la mort de Marie-Ève Dumont lors d’une sortie de route survenue en 2010.
Ghislain Gagon, dans le box des accusés, menottes aux poings, est resté impassible. « Dans ce présent dossier, votre responsabilité est totale », lui a lancé le juge. Ce dernier lui a rappelé que les différentes campagnes de sensibilisation, notamment celle de la SAAQ, n’avaient eu aucun impact sur l’accusé. « Vous n’avez pas compris le message », a dit le juge à l’endroit de Gagnon.
Le magistrat a toutefois reconnu qu’un certain espoir ne pouvait être exclu dans le cas de Ghislain Gagnon, rappelant du même souffle que l’accusé avait déjà été un actif pour la société. Gagnon a été condamné à 6 ans d’emprisonnement, dont 18 mois ont été déduits puisque déjà purgés à titre préventif. Il reste donc 4 ans et demi d’incarcération. Le juge a aussi ordonné la suspension du permis de conduire pour une période de 11 ans est aussi concurrente à la peine d'emprisonnement.
C’est Me Manon Gaudreault qui représentait la Couronne.
DÉFENSE
Me Pierre Gagnon qui a défendu l’accusé s’est dit satisfait de la sentence. Une sentence, selon lui, qu’il « serait difficile de contester. » Il a rappelé que le juge a détaillé et expliqué les motifs sur lesquels il s’est appuyé dans l’ordonnance de sentence.
« À ce moment-ci, ça m’apparait une peine qui se situe dans les barèmes de ce qui est imposé dans les dernières années », a commenté Me Gagnon. Compte tenu du passé actif dans la société de son client et des efforts mis en branle depuis qu’il se trouve derrière les barreaux, l’avocat se dit confiant du potentiel de réinsertion sociale de son client à sa libération.
FAMILLE
La sœur de l’accusé, Johanne Gagnon et sa mère, Yvette Gagnon, toutes deux présentes lors de la lecture de la sentence, considèrent que la peine d’emprisonnement imposée à Ghislain Gagnon n’est pas anodine. « Ça brise une partie de sa vie. Ils étaient tous les trois en boisson », a commenté sa sœur.
Quant à la suspension du permis de conduire de M. Gagnon pour 11 ans, une peine concurrente à son emprisonnement, Johanne Gagnon la considère comme « exagérée ».
ACCIDENT
En 2010, alors qu'il circulait sur le rang A à Saint-Épiphane, le véhicule de type VUS que conduisait l'accusé a effectué une embardée coutant la vie à une passagère, Marie-Ève Dumont, âgée de 39 ans de L'Isle-Verte. Sous la force du choc, la victime avait été éjectée.
À l’arrivée des secouristes, la victime, mère de deux enfants, ne présentait aucun signe de vie. Son conjoint prenait aussi place à bord du véhicule, mais s'en était tiré avec des blessures mineures.
Des prélèvements sanguins avaient été effectués sur Ghislain Gagnon, rapidement suspecté d'avoir été sous l'influence de l'alcool. Les résultats ont été sans équivoque, avec un taux de 0,144 milligramme d’alcool par litre de sang alors que la limite est de 0,08mg/L.
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