Décès de Léonard Laplante: une victime inconnue du réseau de la santé
Témiscouata-sur-le-Lac - La coroner Renée Roussel conclut à une mort accidentelle, mais montre du doigt le réseau de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent dans le décès de Léonard Laplante, retrouvé en état d’hypothermie après avoir quitté la résidence où il logeait, le Manoir de l'Érable argenté, à Témiscouata-sur-le-Lac, en avril dernier.
La coroner a noté que la perte d’autonomie sévère du patient âgé de 90 ans et qui était atteint d’Alzheimer était déjà «très évidente» à compter de l’été 2013. Dans son rapport, elle soutient que la victime n'était pas connue du réseau de la santé et des services sociaux comme étant une personne en perte d'autonomie sévère.
«La situation aurait pu évoluer différemment pour la victime et sa famille si elle avait été repérée plus tôt par le système de soins comme le veulent maintenant les bonnes pratiques entourant les soins et les services aux personnes âgées», peut-on lire dans le rapport.
REPÉRER LES PERSONNES À RISQUE
La coroner rappelle que ces nouvelles normes ne permettent plus au réseau d’attendre que l’on cogne à sa porte, mais qu’il lui incombe d’effectuer un repérage systématique de cette clientèle.
Elle préconise donc l’usage d'un outil, plus particulièrement le PRISMA-7. Il s’agit d’un questionnaire que l’on dit simple à compléter. Lorsque le dépistage s’avère positif, le dossier est normalement transmis à l’accueil du CLSC et génère minimalement une étude un peu plus approfondie de la situation de la personne.
«(…)un questionnaire Prisma 7 a été administré à M. Laplante en octobre 2012 et il était déjà positif mais il semble que tout se soit arrêté là; il n'y a pas eu de suite, il est retourné à l'urgence le 21 décembre 2013, le 22 mai 2014, le 1er aout 2014. Le questionnaire n'a jamais été administré à nouveau. Ce sont autant d'occasions manquées qui ont empêché d'accrocher M. Laplante aux services du système de soins dédiés aux personnes en perte d'autonomie importante», écrit la coroner Roussel.
ABSENCE DÉCOUVERTE EN MATINÉE
Le rapport cible aussi la préposée du Manoir de l’Érable Argenté qui a croisé Léonard Laplante en pleine nuit et qui, plutôt que de le raccompagner, a choisi de surveiller via moniteur la victime jusqu’à ce qu’elle croyait être la porte de sa chambre. Elle n’a pas réalisé que M. Laplante ne se trouvait pas sur le bon étage.
La victime s’est ensuite rendue au sous-sol. De là, il a emprunté un escalier qui lui était familier et a poussé la seule porte de tout l’établissement qui n’était pas relié au système d’alarme. Depuis les malheureux évènements, toutes les portes sont reliées au système d’alarme qui a été amélioré.
L’absence de M. Laplante a été découverte en matinée. Son corps était retrouvé vers 7 h 15, dehors, habillé de son seul pyjama, mais portant chaussettes et espadrilles aux pieds.
«Il était recroquevillé au sol et blotti contre un des murs de briques de la résidence près d'une porte d'entrée qu'il avait l’habitude d'utiliser quand il était plus autonome.» Le nonagénaire respirait encore, mais ne répondait plus à aucune stimulation. Il est décédé à l’Hôpital de Notre-Dame-du-Lac.
4 commentaires
Mes chiens... Oui mes chiens peuvent êtres micro-pucés ($) . Avec une app sur I pad je peut savoir de mon...lit ou ils sont ! Sans me lever juste regarder dans l'écran et mieux s'ils sortent de la zone enregistrée, un signal sonore tel une alarme peut de faire entendre.
Même choses pour des bêtes dans un champs tel des animaux destinés à l'engraisement pour abattoir.
Mais pour des êtres humais en perte d'autonomie, on es pas rendu la ... Hé ben !
Effectivement un surveillant pour environs 80 clients c'est très peu et je suis déçu de voir que le rapport n'en fait pas mention. Le réseau est responsable oui, mais la residence elle? Ils disent qu'il peuvent bois acueillir jusqu'à votre fin de vie comme pub