Rivière-du-Loup – Peut-être êtes-vous de ceux et celles qui se sont demandé que diable pouvait-il se passer au Parc des Chutes dans la soirée du 10 novembre. C’est le Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup (SSIRDL) qui y effectuait le module pratique d’une formation de sauvetage vertical, suivi dans le cadre d’un diplôme d’études professionnelles.

De la rue Amyot, la scène était impressionnante et intrigante. Camion-échelle déployé, véhicule d’urgence de la Ville allumé, système de cordes, lumières, civières et une bonne quinzaine de pompiers… Heureusement, cette soirée-là, personne n’était réellement pris sur une paroi du Parc des chutes de Rivière-du-Loup. En fait, oui, il y avait bien une quelqu’un à aller sauver, mais le tout était scénarisé.

UN DEP OFFERT ICI

S’il y avait un peu de théâtre et de camaraderie, le script de l’intervention était suivi à la lettre. Rien n’était laissé au hasard, puisque l’opération, les pompiers participants l’avaient déjà pratiquée à maintes reprises sur terrain plat. Ainsi, chacun avait son rôle, que ce soit celui d’éclaireur, de sauveteur ou de préposé aux cordes de manœuvre et d’assurage.

Accrédité depuis quelques années par l’École nationale des pompiers du Québec, le SSIRDL offre la formation de pompier de base, ainsi que le DEP en Intervention en sécurité incendie.

« Le DEP que l’on donne à Rivière-du-Loup s’adresse aux pompiers qui ont au moins 5 ans d’expérience et qui travaillent déjà pour un service incendie », explique Éric Bérubé, directeur et chef aux opérations.

La formation à laquelle Info Dimanche a assisté rassemblait une cohorte particulière, celle des officiers, mais deux autres groupes suivent actuellement la vingtaine de modules compris dans le DEP.

Ce diplôme d’études professionnelles s’échelonne normalement sur 18 mois et touche à d’autres situations particulières comme le sauvetage en espace clos, ainsi que le sauvetage nautique.

SITUATIONS PARTICULIÈRES

À Rivière-du-Loup, les situations qui nécessitent une intervention de l’équipe spécialiste en sauvetage vertical sont rares et ont surtout lieu lorsque des grimpeurs amateurs restent pris sur une paroi du Parc des Chutes, indique Éric Bérubé. Mais l’opération peut également être réalisée dans d’autres situations exceptionnelles, que ce soit dans différentes structures ou sur des immeubles de taille importante. Ce fut notamment le cas lors du sauvetage spectaculaire d’un homme tombé dans le clocher de l’église St-Patrice en juin 2014.