Trois-Pistoles - Dans la foulée de la course folle du train à l’origine de la tragédie de Lac-Mégantic en juillet 2013, de nombreux directeurs de services incendie de partout au Québec ont été soucieux des préoccupations soulevées par le transport ferroviaire dans leur communauté. Trois-Pistoles n’a pas fait exception.

Après une première formation suivie il y a deux ans à Rimouski et à l’initiative du directeur du Service incendie de Trois-Pistoles, Pascal Rousseau, la caserne 51 a été l’hôte le samedi 14 novembre, d’une séance de formation en gestion d’intervention d’urgence en cas d’accident ferroviaire.

Pour l’occasion, les casernes de Saint-Simon, Saint-Jean-de-Dieu et de Saint-Éloi ont été invitées à prendre part à l’activité. L’opportunité était donnée aux pompiers de se familiariser avec l’équipement présent sur les wagons circulant au pays.

La formation était offerte par le CN. «C’était un exercice de sensibilisation et de découverte. Je voulais la présence de toutes les casernes susceptibles d’être appelées à intervenir en cas d’incident sur notre territoire. La réponse a été excellente puisque nous étions plus d’une trentaine de pompiers à y prendre part», souligne Pascal Rousseau.

La formation visait à partager les connaissances nécessaires afin de permettre aux sapeurs d’agir efficacement en cas d’accident ferroviaire. «On s’est familiarisés avec tout l’équipement que l’on retrouve sur un wagon, avec les produits chimiques susceptibles d’être transportés. Il y avait de la théorie, mais aussi un volet pratique», raconte M. Rousseau.

Ce dernier n’a pas caché son appréciation pour l’activité. «On se sent plus outillés en terme de gestion d’intervention. Nous saurons où aller, c’est complémentaire à ce que nous avions reçu à Rimouski.»

WAGON-ÉCOLE

Si cette année la formation s’est déroulée à l’aide d’une plateforme proposant l’équipement que l’on retrouve sur un wagon, l’an prochain, le CN pourrait mettre à disposition de la caserne 51 son fameux wagon-école.

Aux dires du directeur de la caserne 51, les pompiers pourraient alors effectuer le processus complet d’une véritable simulation. Avec la tragédie de Lac-Mégantic et les projets de transports pétroliers entre l’ouest et l’Est-du-Québec, comme le fait judicieusement remarquer M. Rousseau, «il n’y a pas de chances à prendre et on doit s’y préparer, être proactifs.»