Un suspect rattrapé plus de 5 ans après le crime
Sony-Yves Garneau, un homme âgé de 48 ans à la longue feuille de route judiciaire, a finalement été écroué en janvier dernier pour l’incendie criminel qui avait ravagé le 126, rue Témiscouata à Rivière-du-Loup en novembre 2012. Il subira son enquête préliminaire les 26 et 27 avril prochains. Et ce n’est pas le seul dossier auquel l’accusé devra faire face.
Pour Alexandre Collin, véritable héros de cette nuit de novembre, avec Maxime Tardif, l’annonce de l’arrestation d’un suspect a été une grande surprise. «Est-ce que je suis surpris, oui, agréablement surpris. Après plus de cinq ans, pour moi, l’enquête était tombée dans les oubliettes. Alors oui, c’est une très bonne nouvelle.»
Ce dernier, après avoir alerté le voisinage de la résidence, était entré en compagnie de M. Tardif à l’intérieur de la maison récupérer Romain Dionne, alité dans un lit médical et incapable de se déplacer. Les deux hommes avaient réussi à l’évacuer in extremis du brasier.
Plus de 5 ans après ce sauvetage, Alexandre Collin devra maintenant témoigner lors de l’enquête préliminaire. Quant à la victime, Romain Dionne est décédé le 18 juin 2013 à l’âge de 74 ans. L’enquête préliminaire est prévue sur deux jours et devrait débuter le 26 avril au palais de justice de Rivière-du-Loup.
ACCUSATIONS
En tout, Sony-Yves Garneau fait face à quatre chefs d’accusation d’incendie criminel, notamment d’incendie ayant créé un danger pour la vie humaine et tous liés aux évènements du 126, rue Témiscouata et du 98, rue Témiscouata, dans la nuit du 6 novembre 2012.
Les autres dossiers qui font l’objet d’une enquête préliminaire comprennent aussi des accusations de voies de fait graves mettant la vie en danger commis à Saint-Épiphane le 4 janvier 2018 et possession de munitions alors que cela lui était interdit.
Le mandat d’arrestation à l’endroit de Sony-Yves Garneau a été exécuté le 26 janvier dernier. Il demeure détenu en attendant la tenue de son enquête préliminaire.
INCENDIES
Le premier incendie s’était déclaré vers 0h20 dans la nuit du 6 novembre 2012. À ce moment, trois personnes se trouvaient à l’intérieur lorsqu’Alexandre Collin a donné l’alerte. Un septuagénaire à mobilité réduite avait été évacué du rez-de-chaussée.
Le résident du sous-sol se trouvait à l’extérieur et l’occupant du 2e étage s’était réfugié sur le toit arrière, avant d’être secouru. Le directeur du Service de sécurité incendie de la Ville de Rivière-du-Loup, Éric Bérubé, avait confirmé en entrevue que l’incendie était alimenté par une bonbonne de 200 litres de propane dont la valve de sécurité était ouverte.
Environ 45 minutes plus tard, un autre incendie a été allumé dans un bac à ordures situé près d’un immeuble à logement, directement face à la résidence en feu. et ce malgré la forte présence de pompiers et de policiers sur les lieux. Cette fois, les pompiers du SSIRDL avaient noté la présence d’essence utilisée comme accélérant.
COLLABORATION : ANDRÉANNE LEBEL
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