Crimes sexuels sur des mineurs : Kevin St-Onge plaide coupable
Kevin St-Onge de Saint-Pascal, accusé de multiples crimes de nature sexuelle sur des mineurs, a plaidé coupable à une trentaine de chefs d’accusation le 10 février au palais de justice de Rivière-du-Loup. Il a reconnu avoir communiqué et transmis du matériel sexuellement explicite à des personnes âgées de moins de 16 ans, de même que de leur avoir exhibé ses organes génitaux.
La juge Luce Kennedy s’est adressée directement à l’accusé en salle de cour. «J’espère que vous n’allez pas revenir [au palais de justice] d’ici au 21 mai avec d’autres de nouvelles accusations parce qu’on en a suffisamment, elles se sont accumulées. En 10 ans de carrière comme juge, c’est le plus grand nombre de chefs d’accusation que j’ai en matière de leurre. J’espère que vous allez vous calmer et que vous allez respecter vos conditions de remise en liberté et que vous ne commettrez pas de nouveaux délits.»
Selon le résumé des faits relaté par l’avocate de la défense, Me Vanessa Soucy, Kevin St-Onge a communiqué avec huit victimes mineures entre janvier 2018 et octobre 2019. L'accusé était âgé de 19 ans au moment des faits. Il a reconnu avoir transmis de nombreuses photos de lui nu ou en train de poser des gestes de masturbation sur l’application Snapchat. Il communiquait avec ses victimes par l’entremise d’applications comme Messenger, Tinder, Instagram et Snapchat.
Kevin St-Onge demandait également des photos aux victimes nues ou en sous-vêtements en échange. Dans tous les cas, il s’agissait de connaissances de l’accusé, qui était connu pour ses multiples implications dans le milieu sportif. Une ordonnance de non-publication protège leur identité.
L’accusé a aussi été trouvé coupable d’avoir contrevenu aux conditions de son ordonnance remise en liberté lui interdisant de se trouver dans des lieux publics fréquentés par des personnes mineures. Il a été vu à deux reprises, en janvier 2020 et en juin 2020 sur une patinoire extérieure et sur un terrain d'athlétisme faisant partie d'une cour d'école. Deux chefs d'accusation d'agression sexuelle et de contacts sexuels ont été retirés.
Les accusations de leurre de personnes mineures sont passibles d’une peine d’emprisonnement minimale d’un an. Kevin St-Onge s’exposerait donc à une peine cumulative de sept ans et demi d’emprisonnement, qui sera contestée en défense.
Son avocate Me Vanessa Soucy, présentera des requêtes afin de contester le cumul des sentences minimales pour les accusations de leurre de personnes mineures ainsi que l’inscription de son client au registre des délinquants sexuels à perpétuité. Un arrêt conditionnel des procédures a été prononcé sur les accusations en semblable matière touchant les mêmes victimes, en vue des représentations sur sentence. La rédaction d’un rapport présentenciel et d’une évaluation sexologique a été demandée pour le retour en cour de l’accusé, prévu le 21 mai prochain.
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