Incendie à Pohénégamook, un pompier électrisé
Le violent incendie qui a éclaté jeudi soir dans une résidence de la rue de l'Église à Pohénégamook lors duquel un occupant a subi d'importantes brulures aurait aussi pu avoir de fâcheuses conséquences pour un pompier qui a reçu une décharge électrique lors de l'opération.
La gestion des risques est inhérente au métier de pompier. «Nous avions vu les fils entre le poteau et le mât de l'entrée électrique et nous avons établi une zone de protection en fonction de leur présence afin de réduire les risques. Malheureusement, un pompier qui était sur la galerie a voulu tasser une chaise et a reçu une décharge d'une extension qui était au sol», raconte le directeur incendie Dean Thériault.
La chaleur a sans doute fait fondre le revêtement du câble et la chaise qui reposait sur le fil s'en est trouvée électrifiée. Heureusement, le pompier en a été quitte pour plus de peur que de mal. Conduit au CLSC de Pohénégamook par mesure préventive, le sapeur se porte bien.
BRULURES
La résidence, elle, n'a eu aucune chance. «À l'arrivée des premiers intervenants, l'embrasement était déjà généralisé. Une personne était sortie, mais elle était gravement brulée», raconte M. Thériault.
Le malheureux, un homme âgé de la quarantaine, a été conduit dans un premier temps au CLSC de Pohénégamook situé à proximité afin d'être stabilisé, puis il a été rapidement transféré dans un centre hospitalier de la région de Québec où l'on ne craint pas pour sa vie.
«On ne savait pas s'il y avait quelqu'un d'autre à l'intérieur, c'est certain que ça ajoute du stress et nous voulions aussi rapidement nous assurer qu'on ne laissait personne-là», ajoute le directeur incendie.
INTERVENTION
Les flammes faisaient rage au rez-de-chaussée et dans une pièce arrière du sous-sol. Le secteur n'étant pas desservi par le réseau d'aqueduc, le Service incendie de Pohénégamook a demandé le support des collègues du Service incendie de Rivière-Bleue et du Service de sécurité incendie KamEst. Ce dernier y a dépêché deux camions et huit pompiers.
Les pompiers ont maitrisé la situation vers 1 h 30 dans la nuit. Une équipe de quatre pompiers est demeurée sur les lieux afin de s'assurer qu'il n'y ait plus de points chauds qui auraient pu contribuer à une reprise de l'incendie. En tout, près d'une trentaine de pompiers ont combattu le brasier.
RECHERCHE ET CAUSE
C'est le Service de sécurité incendie de Pohénégamook qui mène actuellement l'enquête en recherche des causes et circonstances. L'enquête a progressé, mais se heurte à l'absence de version de l'occupant soigné à Québec. «Il nous manque l'historique des heures menant à l'incendie afin de déterminer la chronologie exacte», précise M. Thériault.
Soulignons qu'aucun élément criminel n'a été retrouvé sur les lieux et que la Sûreté du Québec ne considère pas l'incendie comme suspect.
1 commentaires