Un homme de Trois-Pistoles coupable d’agression sexuelle sur une mineure
Le Pistolois Michaël Ouellet-Rioux a été déclaré coupable le 20 mai d’agression sexuelle et de contacts sexuels sur une personne âgée de moins de 16 ans pour des gestes posés entre les mois de mars et de mai 2016.
Trois événements distincts, tous survenus à Trois-Pistoles, sont à la base des accusations. «À chaque reprise, la plaignante ne pouvait consentir en raison de son âge», a souligné dans sa décision le juge Martin Gagnon. Lors de la période visée, elle était âgée de moins de 16 ans, et l’accusé, de 28 ans ou plus.
Pendant quelques mois, Michaël Ouellet-Rioux et la plaignante se sont envoyé des messages qui tournent à la séduction. Des échanges sur la plateforme Messenger ont d’ailleurs été déposés en preuve.
L’accusé a aussi courtisé la mère de la plaignante. À plusieurs reprises, Michaël Ouellet-Rioux a demandé à la victime de ne rien dire parce qu’il craignait de se faire arrêter par la police et de se faire jeter prison. Elle a finalement dénoncé l’agresseur en 2019, après s’être confiée à son père. Les gestes posés vont de baisers jusqu’à une tentative de relation sexuelle complète.
L’accusé a nié en bloc la version de la plaignante. Cette dernière a pu confirmer de nombreux éléments de preuve sur le contexte et les gestes posés par l’accusé, comme le fait qu’il fumait du cannabis en utilisant une cannette et que les parents de Michaël Ouellet-Rioux se sont interrogés sur la présence de souliers féminins dans le logement.
Le juge Martin Gagnon n’a pas cru l’accusé parce qu’il «modifie sa version au gré des questions, et livre une version et des explications contradictoires, invraisemblables ou déraisonnables». «L’accusé affirme qu’il ne dit pas à la plaignante qu’il est prêt à l’attendre. Il lui laisse seulement une porte de sortie parce qu’il n’a pas le choix. Toutefois, dans sa déclaration écrite du 10 juin 2016, il affirme que le seul reproche qu’il s’adresse est d’avoir créé de faux espoirs chez la plaignante en lui disant que dans quatre ans, ils pourraient se fréquenter légalement.»
De plus, Michaël Ouellet-Rioux a affirmé que la plaignante ne l’intéressait pas, mais il concevait qu’une relation intime était possible dès qu’elle aurait 16 ans. Le Tribunal a conclu que le témoignage de l’accusé n’était «pas crédible ni fiable».
L’accusé a été déclaré coupable d’avoir touché une personne mineure à des fins d’ordre sexuel et d’avoir commis une agression sexuelle et de bris de probation. La sentence lui sera imposée le 30 septembre prochain au palais de justice de Rivière-du-Loup, en présence de la procureure de la Couronne Me Manon Gaudreault et de l’avocate de la défense, Me Sylvie D’Amours. Un rapport présentenciel a d’ailleurs été demandé.
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