X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Père du Kamouraska accusé d’inceste : le juge rendra sa décision en septembre

durée 3 juin 2022 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Le procès d’un père du Kamouraska faisant face à 18 chefs d’accusation d’inceste, d’agression sexuelle et de voies de fait sur ses deux fils d’une durée de huit jours qui se déroulait au palais de justice de Rivière-du-Loup a pris fin ce 2 juin. Le juge Pierre L. Rousseau a pris la cause en délibéré et rendra sa décision le 22 septembre prochain.

    Les plaidoiries ont débuté avec l’avocat de la défense, Me Billy Pommet, qui a souligné au juge ce qu’il considère comme étant des preuves contradictoires dans les témoignages des victimes alléguées. Elles ont rapporté que les agressions sexuelles se produisaient pendant la nuit. Me Pommet a souligné que le père occupait des emplois de nuit de cinq à six jours par semaine, et ce pendant toutes les années visées par les accusations, soit de janvier 2003 à novembre 2020. Selon lui, il ne pouvait donc pas être à deux endroits au même moment. Les crimes se seraient déroulés dans plusieurs localités de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent, dont à Rivière-du-Loup et à Saint-Alexandre-de-Kamouraska.

    L’avocat de la défense a aussi rappelé l’existence d’un courriel envoyé par l’un des fils à une intervenante du Centre d'aide aux victimes d'actes criminels, qu’il qualifie de confession. «Dans cette pièce, il écrit que son frère ‘’est viré fou’’ et qu’il désire annuler sa plainte. Il écrit que son père ne lui a jamais rien fait à part le mettre en punition et que son frère est jaloux et possessif», rapporte Me Pommet. Selon ce dernier, cette preuve devrait remettre en doute la véracité du récit des victimes alléguées. L’avocat du père a aussi indiqué qu’une des victimes avait refusé de répondre à certaines questions pour ne pas «se placer en erreur», d'après ses mots.

    De son côté, la procureure de la Couronne Me Florence Charlebois-Villeneuve, a indiqué qu’on ne pouvait en aucun temps accorder de la crédibilité au témoignage de l’accusé. «C’est un individu qui avait réponse à tout et qui s’est contredit à plusieurs reprises notamment en lien avec une déclaration qu’il avait faite en 2011», a-t-elle soulevé. En aucun moment l’accusé n’a nié avoir commis des gestes de nature sexuelle pendant toute la durée du procès, a souligné le ministère public. Aucune question à ce sujet ne lui a été posée  par la défense lors de son témoignage devant le juge.

    Concernant le courriel dont il a été question précédemment, Me Charlebois-Villeneuve a expliqué qu’à ce moment, le fils venait d’apprendre les dates du procès et qu’il a pris peur puisqu’il venait de perdre son emploi.

    La poursuite est d’avis que les témoins sont crédibles puisque leurs versions sont corroborées par des déclarations vidéo enregistrées en 2011, 2012 et en 2022 et par des témoins qui ont été appelés à la barre. «Ce qui est clair, c’est que leur père les a abusés sexuellement, physiquement, psychologiquement, pour l’un pendant une période de cinq ans et pour l’autre pendant une période de 15 ans, et c’est ce que la preuve a révélé», conclut Me Charlebois-Villeneuve. Cette dernière a dépeint une ambiance de contrôle de la part du père envers ses fils par l’usage de la force, des punitions et de la violence psychologique. Il est aussi accusé de voies de fait dans le cadre de ce procès.

    Pendant toute la durée des plaidoiries, l’accusé, assis dans la salle, a gardé le silence en remuant la tête de gauche à droite lors de la description des actes sexuels qu’il aurait posés sur ses deux fils.

    Le juge a pris cette cause en délibéré et devrait rendre sa décision concernant la culpabilité de l’accusé le 22 septembre au palais de justice de Rivière-du-Loup. À noter que le père s’expose à une peine minimale de cinq ans d’emprisonnement pour les chefs d’accusation d’inceste sur un enfant de moins de 16 ans, s’il est déclaré coupable.

    Une ordonnance de non-publication empêche la diffusion de toute information qui pourrait permettre d’identifier les victimes.

    » À lire aussi : Un père de la région du Kamouraska accusé d’inceste

    commentairesCommentaires

    1

    • RU
      rioux ursule
      temps Il y a 2 ans
      Le procès d'un père de Kam accusé de voies de fait sur ses 2 fils d'une durée de 8 jrs (phrase du 1er par) La structure de la phrase manque de clarté, on imagine que c'est le procès qui durera 8 jrs mais la façon dont s'est écrit, on dirait que ce sont les voies de fait. ça aurait pu être : Le procès, d'une durée de 8 jrs .... si vous avez besoin d'aide, je suis là
    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    21 décembre 2024 | 19h11

    Incendie dans un garage à Cacouna

    Un incendie s’est déclaré tard le 20 décembre dans un garage près de la ferme Les Arpents Verts sur la route 291 à Cacouna. À l’arrivée des pompiers, vers 22 h, un panache de fumée s’échappait du bâtiment. «Il n’y avait aucune flamme à l’intérieur», indique Jonathan Daraiche, coordonnateur à la sécurité incendie et chef à la prévention de la MRC ...

    18 décembre 2024 | 9h24

    Un véhicule sombre dans la rivière du Loup

    À la suite d’un ennui mécanique, un véhicule a sombré dans les eaux de la rivière du Loup en fin d’après-midi le 17 décembre, dans le secteur de la côte Saint-Jacques, à Rivière-du-Loup. Selon le porte-parole de la Sûreté du Québec, Frédéric Deshaies, le conducteur a pu sortir de son véhicule avant qu’il ne se retrouve dans cette fâcheuse ...

    16 décembre 2024 | 9h35

    Perquisitions à Rivière-du-Loup

    Le 12 décembre dernier, les policiers du poste de la MRC Rivière-du-Loup ont procédé à deux perquisitions à Rivière-du-Loup. La première a eu lieu dans un commerce du boulevard Cartier et la seconde dans un véhicule situé dans le secteur de la rue Jacques-Athanase. Les policiers ont retrouvé environ 75 grammes de cocaïne, près de 900 comprimés de ...

    app-store-badge google-play-badge