Effondrement d'une étable à L'Isle-Verte
Un rayon de soleil dans la tempête
Les propriétaires de la Ferme des Moissons à L'Isle-Verte ont vécu une montagne russe d'émotions vers 17 h ce dimanche 21 aout alors que l'imposant bâtiment agricole s'est effondré sur leurs 360 boeufs, soufflé par les vents violents.
Les frères Simon et Étienne Lavoie, ainsi que leurs parents Michel et Nathalie Rioux, retiennent aussi l'extraordinaire solidarité et l'entraide des voisins, amis et résidents de la municipalité qui ont rapidement répondu présents.
Chanceux dans leur malchance, malgré des pertes estimées à 500 000 $, les propriétaires ne déplorent qu'un animal tué et deux autres blessés sur tout le cheptel. «Nous n'étions pas là, ce sont des voisins qui ont appelé pour nous dire que la grange était à terre. Tous les animaux étaient à l'intérieur.»
Rapidement, l'entraide s'est mise en branle. Après s'être assuré de la stabilité du bâtiment de près de 100 mètres (300 pieds), il fallait sortir le bétail et garantir la sécurité des secouristes. Une opération qui s'est effectuée, aux dires même du principal intéressé, sans anicroche. «On a été chanceux, un seul animal mort, quand on voit le bâtiment à terre, on s'attendait à bien pire», lance Simon Lavoie.
Les bêtes ont pu être déplacées dans quatre autres bâtiments de la ferme, en plus de trouver refuge dans un bâtiment chez un voisin. Malgré tout, la Ferme des Moissons ne pourra conserver son cheptel intact.
«On va devoir le réduire un peu, faute d'espace pour assurer leur confort, donc vendre des bêtes le temps de reconstruire», se résout M. Lavoie.
Les rafales ont soufflé des débris jusqu'à 152 mètres (500 pieds) de l'étable. Des pompiers et des techniciens d'Hydro-Québec ont assuré la sécurité des lieux. Des arbres situés sur d'autres terrains du secteur ont aussi été déracinés.
De son côté, le Magasin du Boucher de la Ferme des Moissons, situé au 348, 3e Rang Est à L'Isle-Verte, poursuivra ses activités aux horaires régulières. L'effondrement n'aura donc aucun incident sur l'approvisionnement en viande.
Les frères Lavoie et leurs parents ont tenu à chaleureusement remercier toutes les personnes qui ont mis la main à la pâte. «C'était incroyable de voir ça. Ça arrivait de partout ! Des voisins, des amis, de la famille, des gens du village, je n’ai pas de mots pour leur dire merci», conclut Simon Lavoie.
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