Crimes sexuels : la libération conditionnelle de Kevin St-Onge révoquée
Condamné à deux ans moins un jour de prison en octobre 2021 pour leurre d’enfants à l’endroit de huit victimes, Kevin St-Onge est de retour derrière les barreaux. Sa libération conditionnelle accordée en septembre a été suspendue le 18 octobre puisqu’il n’a pas respecté les conditions de sa remise en liberté.
Selon des documents obtenus auprès de la Commission des libérations conditionnelles du Québec, une vérification d’usage du téléphone cellulaire de Kevin St-Onge a révélé qu’il avait eu accès au réseau social Facebook pour visiter une page Spotted Célibataire. Cela lui était interdit par ses conditions de libération conditionnelle et par son ordonnance de probation.
Le 1er octobre, il a visité le site eBay pour consulter des annonces de vente de sous-vêtements féminins. «Vous avez expliqué avoir visité ces pages par curiosité et pour vous exciter sexuellement avec les photos affichées. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un réseau, social, cela démontre que vous cherchiez activement à gérer vos pulsions sexuelles et que vous avez encore le réflexe de vous tourner vers Internet lorsque cela devient trop envahissant; ce qui est inquiétant considérant votre criminalité», peut-on lire dans la décision de la Commission des libérations conditionnelles du Québec. À noter que l’accusé s’était engagé dans diverses démarches thérapeutiques en lien avec sa problématique sexuelle.
La révocation d'une libération conditionnelle entraîne l'annulation de toute réduction de peine méritée. Sa libération conditionnelle devait être effective du 19 septembre 2022 au 19 octobre 2023.
Rappelons qu’entre janvier 2018 et octobre 2019, Kevin St-Onge a communiqué avec huit victimes âgées de 11 à 17 ans par l’intermédiaire des réseaux sociaux comme Snapchat, Instagram, Messenger et Tinder pour leur envoyer des photos de son pénis et des vidéos de lui pendant qu'il se masturbait. Âgé de 18 et 19 ans au moment des faits, l'accusé demandait des photos des victimes nues ou en sous-vêtements en retour. Aucune des plaignantes n’a consenti.
«Vous admettez avoir choisi des victimes d’âge mineur notamment puisqu’il était plus facile de les convaincre de participer à ces échanges», peut-on lire dans la décision de la Commission des libérations conditionnelles du Québec.
L’accusé a aussi été trouvé coupable d’avoir contrevenu aux conditions de son ordonnance remise en liberté lui interdisant de se trouver dans des lieux publics fréquentés par des personnes mineures. Il a été vu à deux reprises, en janvier 2020 et en juin 2020 sur une patinoire extérieure et sur un terrain d'athlétisme faisant partie d'une cour d'école.
Selon le rapport présentenciel, Kevin St-Onge présente un risque de récidive considéré comme «moyen». Il a plaidé coupable en février 2021 et deux chefs d'accusation d'agression sexuelle et de contacts sexuels avaient été retirés.
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