Un père plaide coupable d’intimidation envers le personnel d’une école
Un père d’une quarantaine d’années de Témiscouata-sur-le-Lac a plaidé coupable à une accusation d’intimidation en usant de violence envers un membre du personnel d’une école primaire de ce secteur, en février 2022. Il a écopé mercredi dernier d’un dossier criminel, d’une sentence suspendue et il devra se soumettre à une probation de deux ans.
L’accusé s’était présenté à la porte principale de l’établissement. Il s’est adressé au membre du personnel en adoptant une «attitude fâchée et un ton agressif», a résumé la procureure de la Couronne, Me Camille St-Pierre. Le père de famille s’est approché de la victime et lui a touché l’épaule avec son index en la traitant de criminelle, menaçant de la «salir sur les réseaux sociaux». Deux témoins étaient présents. Sommé de quitter les lieux, il a obtempéré en traitant au passage le membre du personnel de «trou de cul».
Selon l’avocate de la défense, Me Maryse Beaulieu, l’enfant s’était fait rappeler à l’ordre en lien avec les mesures sanitaires à l’école d’une façon qui n’a pas été appréciée par les parents. «Ça reste un événement isolé. Ç’a été le cumul de certaines situations rapportées par l’enfant, où il y avait eu diverses interactions avec la direction. L’enfant se sentait lésé ou incompris», a expliqué Me Beaulieu.
La victime a dit craindre l’accusé et elle souhaite s’assurer de sa sécurité et de celle des autres membres du personnel de l’école. Les évènements l’ont bouleversée. «Je regrette de [l'avoir] touché, bien évidemment», a déclaré l’accusé. Ce dernier n’avait aucun antécédent judiciaire.
«C’est qui la personne qui va péter les plombs et faire des choses graves ? On ne sait pas, ce n’est pas écrit dans le front», a soulevé le juge Martin Gagnon, en s’adressant au père.
Pendant deux ans, le père âgé d’une quarantaine d’années se soumettra à une probation de deux ans. Il devra s’abstenir de communiquer avec la victime et de posséder des armes. Il lui est interdit de faire référence à elle sur les réseaux sociaux. L’accusé ne devra pas se trouver au lieu de travail de la victime, sauf en cas d’urgence pour son enfant. Il devra également rester à l’extérieur du terrain de l’école. D’après la défense, ce cadre permettra de sécuriser les témoins et le plaignant, tout en permettant au père d’être présent pour son enfant.
La sentence prononcée dans ce dossier est une sentence suspendue, c’est-à-dire que l’accusé a maintenant un dossier criminel et il doit respecter sa probation. S’il y contrevient, l’affaire sera ramenée devant le juge et le tribunal pourra prononcer une peine.
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