UPAC : perquisition dans une résidence de Cacouna
Une quinzaine de policiers de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) ont mené une perquisition dans une résidence de Cacouna le 10 mai afin de faire de la collecte de preuves en lien avec un dossier de fraude municipale à Saint-Simon-de-Rimouski.
Les enquêteurs ont obtenu une ordonnance de blocage de produits de la criminalité concernant une résidence de la rue du Patrimoine à Cacouna. L’une des propriétaires de cet immeuble est Fanny Beaulieu St-Laurent, qui était directrice générale à Saint-Simon-de-Rimouski d’aout 2021 à mai 2022. L’enquête de l’UPAC est toujours en cours et aucune accusation n’a été déposée jusqu’à maintenant.
«On ne peut pas émettre de commentaires supplémentaires afin de protéger notre collecte de preuve et de protéger la sécurité et la réputation des gens qui pourraient être impliqués», explique le porte-parole de l’Unité permanente anticorruption, Mathieu Galarneau. L’ordonnance de blocage empêche les propriétaires de se départir d’un bien, dans ce cas-ci, la résidence ne peut être vendue, précise-t-il.
Le 6 mars dernier, un audit financier réalisé par la firme comptable Mallette présenté aux citoyens a révélé que la Municipalité de Saint-Simon-de-Rimouski avait été détroussée de près de 304 000 $ entre 2021 et 2022. Il s’agit d’une somme substantielle puisque le budget municipal annuel est d’environ 1,3 M$.
Le maire de Saint-Simon-de-Rimouski, Denis Marcoux, avait confirmé à Info Dimanche que des transactions personnelles par carte de crédit ont été remarquées et des paiements électroniques destinés à des fournisseurs avaient été effectués en double. Certains d’entre eux auraient été transmis à des comptes personnels. Il était aussi question de rapports de dépenses falsifiés qui ont été présentés aux élus.
En janvier 2023, Saint-Simon-de-Rimouski a porté plainte à l’UPAC et au Directeur des poursuites criminelles et pénales. Aucune accusation n’a été déposée jusqu’à maintenant.
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