Une maison abandonnée est la proie des flammes à Saint-Alexandre-de-Kamouraska
Un incendie a ravagé une maison abandonnée située sur le rang St-Édouard à Saint-Alexandre-de-Kamouraska ce 24 aout. Les pompiers ont été appelés sur les lieux vers 22 h 20. Le bâtiment est une perte totale.
«Étant donné que c’est une vieille maison, que ça fait longtemps qu’il n’y a personne dedans et que le recouvrement était en bardeau de cèdre sec, l’embrasement était généralisé à notre arrivée et la propagation a été fulgurante», raconte le directeur du Service de sécurité incendie KamEst, Robin Laplante.
Sur place, les sapeurs ont tout de suite concentré leurs efforts à la défensive, c’est-à-dire à rabattre les flammes. Cette tactique visait à protéger la maison voisine ainsi qu’à laisser le temps aux différentes équipes de pompiers à se mettre en place.
Une fois installés avec leurs lances à grand débit, ils ont passé à l’offensive pour diminuer la chaleur qui se dégageait du bâtiment. Une trentaine de minutes après le début de l’intervention, la résidence a commencé à s’effondrer.
L’appel au 911 a été logé par le voisin. Ce dernier a allumé un feu de joie dans un rond de pierre derrière le bâtiment qui était à l’abandon, ayant la permission du propriétaire. Malheureusement, un tison s’est échappé de la structure non-conforme et non-munie d’un pare-étincelle et est allé sur la maison, souligne M. Laplante. Le feu a vite éclaté en raison de la sécheresse du bois.
«On n’a pas eu de misère à l’éteindre, c’est simplement qu’elle a dégagé une chaleur intense rapidement», explique-t-il. Vers 23 h 20, l’incendie était contrôlé par la vingtaine de sapeurs sur les lieux, dont cinq en provenance de Saint-Antonin. «On la laisse aller. Présentement elle est circonscrite», a-t-il soutenu.
Ses hommes ont aussi arrêté d’arroser la bâtisse pendant quelques minutes. En effet, après avoir effectué une attaque intense sur la maison en projetant toute l’eau, une épaisse fumée se dégageait de la structure. Les pompiers ont donc attendu. «Lorsqu’il y a de la fumée, on ne voit pas où est le feu. Donc souvent on arrête, il reprend un peu d’air et il ressort. En même temps ça donne le temps aux camions d’aller se remplir à nouveau d’eau», informe Robin Laplante.
La demeure inhabitée se trouvait hors du réseau d’aqueduc, ainsi, quatre camions-citernes, dont un de Saint-Antonin, se sont relayés du village au lieu de l’intervention afin de remplir la piscine installée sur place.
«C’est une maison abandonnée, il n’y avait pas de meubles, il y avait rien à sauver, donc on peut se le permettre dans ces cas-là», confie le directeur. Avec cette stratégie, le personnel a donc le temps de se reposer, de ne pas se mettre en danger inutilement et donne le temps aux camions-citernes de revenir.
Peu avant minuit, le directeur du SSI KamEst attendait de voir si la maison allait complètement s’affaisser afin de décider si une pelle mécanique était nécessaire pour finaliser l’extinction. Finalement aucun des deux scénarios ne sont survenus. Les sapeurs ont complété l’intervention à l’aide de leur camion-échelle. Avec une frappe aérienne à gros débit, ils n’ont pas eu besoin d’entrer à l’intérieur de la maison pour éteindre els derniers points chauds.
Le SSI KamEst a quitté les lieux jusqu’à 1 h 30 du matin, ce 25 aout. Une équipe munie d’un camion-citerne est restée sur place de manière préventive jusqu’à 8 h. Aucune reprise d’incendie n’a été détectée.
Une équipe d’Hydro-Québec a aussi été dépêchée sur place afin de suspendre le courant de la maison voisine. Avec la chaleur qui irradiait de l’incendie, les fils ont fondu, devenant ainsi un enjeu dans le travail des pompiers. Le lambris extérieur a subi le même sort et des vitres ont aussi éclaté.
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