Il se sauve des policiers et écope de 18 mois de prison
L’auteur de deux poursuites policières en moins de deux semaines à Témiscouata-sur-le-Lac, Michaël Pelletier, a appris à ses dépens que fuir les agents de la paix peut avoir de lourdes conséquences et mener tout droit vers la prison.
L’homme de 22 ans de Saint-Marc-du-Lac-Long a débuté ses frasques le 21 mai dernier à Témiscouata-sur-le-Lac. Des policiers en patrouille près de l’intersection de la rue Commerciale Nord et du boulevard Phil-Latulippe ont commencé à suivre la Suzuki Aerio conduite par le suspect, explique la procureure de la Couronne, Me Nina Anne Tremblay, dans son résumé des faits.
Ils ont remarqué que le conducteur donnait des coups de frein et qu’il avait une conduite erratique. Afin de vérifier son état de conduire, les agents de la paix ont décidé d’intercepter le suspect. Ce dernier s’est garé en bordure de la route. Au moment où les policiers s’apprêtaient à sortir de leur véhicule, le conducteur a accéléré rapidement pour leur échapper. L’enquête de la plaque du véhicule a permis de déterminer qu’il était immatriculé au nom de la mère de Michaël Pelletier. Les policiers ont reconnu le jeune homme derrière le volant lors de leur tentative d’interception.
Michaël Pelletier s’est dirigé vers la bretelle de l’autoroute 85 nord à partir de la rue du Vieux Chemin. Sa vitesse est estimée à environ 140 km/h. Les policiers ont décidé de cesser la poursuite pour des raisons de sécurité.
L’accusé a plaidé coupable à un chef d’entrave de deux agents de la paix dans l’exercice de leur fonction et à une accusation de conduite d’un véhicule à moteur pendant une interdiction.
Quelques jours plus tard, le 4 juin, toujours à Témiscouata-sur-le-Lac, des policiers en opération cinémomètre sur la rue Commerciale Nord ont remarqué une motocross qui arrivait en sens inverse. Le conducteur a fait demi-tour avant de traverser le stationnement du commerce Métro. Les agents de la paix ont remarqué cette manœuvre et ont décidé de mener des vérifications auprès du conducteur. Ce dernier a accéléré pour atteindre une vitesse de 100 km/h dans une zone de 50 en fuyant les policiers. «Ils ont cessé rapidement la poursuite vu la grande circulation et la vitesse excessive du conducteur. Les policiers ont reconnu l’accusé, malgré son casque, en raison de ses vêtements», Me Tremblay. Le motocross était encore une fois immatriculé au nom de la mère de l’accusé.
Le 9 juin, les policiers se sont rendus à la résidence de Michaël Pelletier à Saint-Marc-du-Lac-Long afin de procéder à son arrestation. Ils l’ont vu au fond de la cour, mais il a pris la fuite à pied dans les bois. Les agents de la paix l’ont pourchassé pendant plus d’une heure, avant de se rendre chez la conjointe du suspect. Il était présent dans la résidence, mais ne collaborait pas. Il a tenté de s’enfuir par la fenêtre, alors que les policiers avaient encerclé la résidence. Michaël Pelletier s’est rendu aux policiers après environ une heure. Il a été déclaré coupable d’entrave au travail des agents de la paix de fuite et de conduite d’un véhicule à moteur pendant une interdiction relativement à ces évènements.
Pour tous ces faits, il a écopé d’une peine d’emprisonnement globale de 18 mois, le 22 aout au palais de justice de Rivière-du-Loup qui lui a été imposée par le juge Jules Berthelot. Michaël Pelletier a déjà purgé 113 jours en détention préventive, il lui reste donc 432 jours à purger derrière les barreaux. À sa sortie de prison, il devra se soumettre à une probation de trois ans, avec un suivi de 12 mois. Il devra aussi respecter une interdiction de conduire pendant trois ans à la suite de sa période de détention.
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