Trois accusations déposées contre l’homme barricadé à Cacouna
Mise à jour, 13 octobre 21 h 30
Vêtu d’une combinaison blanche de la tête aux pieds, le suspect qui s’est barricadé pendant 24 heures à la Place Saint-Georges de Cacouna du 11 au 12 octobre a comparu cet après-midi au palais de justice de Rivière-du-Loup.
Le quadragénaire a été formellement accusé d’avoir déchargé une arme à feu avec insouciance, d’avoir porté une arme dans un dessein dangereux et d’avoir incité à la haine envers un groupe identifiable en public. Pour cette dernière accusation, les faits qui lui sont reprochés auraient été commis entre le 26 septembre et le 4 octobre.
La procureure de la Couronne, Me Annie Landreville, s’est objectée à la remise en liberté de l’accusé. Il demeurera détenu en attendant son prochain passage en cour. Des nouveaux chefs d’accusation seront portés contre Steve Chassé lors de sa prochaine comparution qui est prévue le 30 octobre à 14 h. «On va prendre le temps d’analyser la preuve, qui est volumineuse», a indiqué Me Landreville.
Devant la juge Luce Kennedy, l’accusé a indiqué avoir vécu «beaucoup de stress dans les dernières journées». Il a aussi exprimé des craintes concernant le processus judiciaire, en affirmant avoir eu peu de temps pour se préparer. Steve Chassé est représenté par Me Félix-Antoine T. Doyon.
L’enquête se poursuit et des techniciens du Service de l’identité judiciaire de la SQ ont mené des expertises sur la scène, dans le secteur de la Place Saint-Georges. Des recherches ont aussi été effectuées au Lieu d'enfouissement technique de Rivière-des-Vases, à Cacouna. Les enquêteurs tentent toujours de valider certaines informations obtenues durant l’opération selon lesquelles une personne serait portée manquante. Le Service des enquêtes sur les crimes contre la personne a pris le dossier en charge, indique la SQ.
Le porte-parole Frédéric Deshaies confirme qu’aucune victime ne se trouvait dans le logement. Le suspect était seul lorsqu’il a été maitrisé par les policiers.
Selon les nouvelles informations transmises par la SQ, les policiers s'étaient rendus au domicile du suspect le 11 octobre en soirée afin de procéder à son arrestation relativement à des propos menaçants tenus sur les réseaux sociaux.
Non seulement l'individu a-t-il refusé de la collaborer, il s'est alors confiné à l'intérieur de son logement.
Après qu'il ait tenu les policiers en haleine pendant plus de 24 h, c'est le groupe d’intervention tactique de la Sûreté du Québec qui a mis la main au collet de cet individu potentiellement armé vers 21 h le 12 octobre.
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