Point de contrôle contre l’alcool et la drogue au volant à Rivière-du-Loup
De nombreux automobilistes ont été interpellés hier soir par une douzaine de policiers de la Sûreté du Québec lors d’un point de contrôle installé à l’intersection des rues Saint-Magloire et Saint-Elzéar à Rivière-du-Loup, afin de vérifier leur capacité de conduire. Trois personnes ont été arrêtées pour conduite avec les facultés affaiblies au terme de cette opération policière.
Lampe de poche en main, les patrouilleurs s’adressaient aux usagers de la route tout en posant quelques questions sur leurs allées et venues. Ces conversations leur permettaient de déceler rapidement des signes de conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool, la drogue ou un mélange des deux. Des yeux injectés de sang et vitreux, des difficultés d’élocution, une bouche pâteuse, de la confusion et une odeur d’alcool peuvent éveiller les soupçons des policiers.
«Les patrouilleurs sont aussi formés afin de faire les épreuves de coordination de mouvements pour obtenir des motifs raisonnables de croire qu’une personne est sous l’effet de drogues au moment de conduire son véhicule», indique le porte-parole de la Sûreté du Québec, Frédéric Deshaies.
POINT DE CONTRÔLE
D’autres expertises sont ensuite menées par un agent évaluateur expert en reconnaissance de drogues afin de mieux cerner les stupéfiants qui ont été consommés. Lors de la présence d’Info Dimanche au barrage policier de Rivière-du-Loup, un conducteur intercepté a échoué le test de l’appareil de détection approuvé. Il a été conduit au poste de police afin de passer le test de l’éthylomètre, dont le rôle est de déterminer le taux d’alcool dans le sang.
Au total, 250 conducteurs ont été contrôlés par les policiers entre 21 h et 23 h 30. Lors de ce point de contrôle à Rivière-du-Loup, une personne a échoué les tests de l’agent évaluateur en reconnaissance de drogues au poste de police et elle a été arrêtée pour conduite avec les facultés affaiblies par la drogue.
La SQ a aussi procédé à l’arrestation de deux individus ayant échoué le test de l’éthylomètre. Une autre personne a été interpellée par les policiers en vertu de la Loi concernant l’impôt sur le tabac. Une certaine quantité de tabac illégal a été saisie par les agents de la paix dans le véhicule du suspect.
CONSÉQUENCES
Entre 2016 et 2020, en moyenne, l’alcool au volant était en cause dans 25 % des collisions mortelles et dans 15 % des accidents avec blessés graves, selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Le risque d’accident mortel est 4,5 fois plus élevé chez un conducteur ayant une alcoolémie de 50 à 80 mg/100 ml de sang que chez un conducteur sobre.
«Le fait de conduire avec les capacités affaiblies, soit par l’alcool ou la drogue, c’est un acte criminel qui peut avoir de lourdes conséquences envers les victimes potentielles», rappelle le porte-parole de la SQ. Les contrevenants s’exposent à perdre leur permis de conduire, à avoir un dossier criminel et à subir diverses conséquences financières durant et après les procédures judiciaires.
Lors d’une arrestation, le permis du conducteur fautif est suspendu sur-le-champ pour au moins 90 jours et le véhicule est remisé ou saisi pour une durée minimale de 30 jours, selon la situation. Une peine minimale est prévue au Code criminel pour la conduite avec les facultés affaiblies lors d’une première infraction. Après la déclaration de culpabilité de l’accusé, ce dernier s’expose à une interdiction de conduire d’une durée d’au moins un an, à une amende minimale de 1 000 $ et à un casier judiciaire. Les sanctions sont plus sévères en cas de récidive dans un délai de 10 ans.
Pour le porte-parole de la SQ, le mot d’ordre à l’approche des Fête est clair : «Lorsqu’on consomme, on ne conduit pas.»
Les actions de l’ensemble des corps de police du Québec sont intensifiées du 30 novembre au 2 janvier afin de rappeler les conséquences de conduire avec les facultés affaiblies. «C’est une façon de faire de la prévention et de sensibiliser les gens envers la conduite avec les capacités affaiblies», conclut M. Deshaies.
Ils invitent les personnes qui prendront le volant lors de la période des Fêtes à prévoir leurs sorties, à identifier des conducteurs désignés, à faire appel à un taxi ou à un service de raccompagnement.
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