Menaces sur le Web : un jeune homme arrêté par la GRC à Rivière-du-Loup
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a mené une opération policière d’envergure qui a permis l’arrestation d’un jeune homme, à Rivière-du-Loup, le 8 février dernier. Selon le corps policier, l’individu aurait tenu des propos menaçants sur le Web.
Le sergent Charles Poirier, porte-parole à la GRC, a confirmé que l’opération a été menée par l’équipe intégrée de la sécurité nationale, en collaboration avec le groupe tactique d’intervention (GTI).
«L’arrestation de l’individu a été faite en lien avec une enquête concernant des allégations de menaces», a-t-il souligné. «Il a été arrêté, interrogé, puis relâché. Pour le moment, aucune accusation n’a été déposée dans ce dossier. L’enquête se poursuit.»
Selon nos informations, l’opération de la GRC n’est pas passée inaperçue dans le secteur. Les policiers ont utilisé une entrée dynamique et plusieurs fenêtres ont éclaté. «Ç’a été assez visible au niveau des voisins», a convenu le porte-parole, sans en dire davantage.
Il explique que l’intervention du groupe tactique d’intervention est demandée selon l’analyse du risque effectuée par les enquêteurs au dossier. «Lorsqu’elle indique un potentiel de dangerosité supplémentaire, on va rechercher des ressources comme le GTI […] Chaque cas est analysé et on ne prend aucune chance», a-t-il indiqué, précisant que l’homme en question n’était pas armé au moment de son arrestation.
La GRC n’a pas donné plus de détails sur la nature des propos tenus par le suspect. Elle a néanmoins précisé que la population de Rivière-du-Loup n’était pas menacée et qu’elle n’avait rien à craindre dans ce dossier.
Une source, qui n’est pas autorisée à discuter de cette opération, a toutefois indiqué à Info Dimanche qu’il s’agirait de menaces proférées envers le gouvernement fédéral.
Quoi qu’il en soit, les propos étaient assez sérieux pour que la GRC déploie des effectifs de Montréal. «Lorsque les menaces cadrent avec un article du Code criminel, on intervient», a résumé le sergent Charles Poirier, ne cachant pas que les menaces sont en hausse sur le Web, au lendemain de la pandémie de COVID-19, et alors que plusieurs conflits internationaux font rage.
MENACES EN HAUSSE
Le sergent Poirier explique que le corps policier reçoit des signalements du public, mais effectue également des vigies sur les réseaux sociaux. «On n’a pas le choix de s’adapter en raison de la montée des menaces en ligne. C’est une réalité, non seulement auprès des élus, mais aussi auprès de différentes communautés.»
En 2019, la GRC, en collaboration avec la Sûreté du Québec, avait procédé à l’arrestation d’un homme qui louait une maison de la rue des Plateaux à Rivière-du-Loup. Il avait par la suite été accusé d’avoir «sciemment proféré une menace de causer la mort ou des lésions corporelles».
Sur son site Web, la GRC soutient qu’elle prend au sérieux toutes menaces pouvant affecter le sentiment de sécurité. Elle ajoute que leurs auteurs peuvent faire face à des accusations criminelles et sont passibles de peines sévères.
La GRC invite d’ailleurs la population à dénoncer de tels actes en communiquant avec elle au 514-939-8300/1-800-771-5401 ou avec le service de police local.
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