Un septuagénaire coupable de distribution de pornographie juvénile
Un septuagénaire de Saint-Louis-du-Ha! Ha!, Mario Caron, a été déclaré coupable d’avoir distribué et possédé de la pornographie juvénile et d’y avoir accédé, entre le 23 novembre 2021 et 13 septembre 2023. Il a comparu le 21 mars au palais de justice de Rivière-du-Loup.
Une perquisition menée à son domicile le 13 septembre 2023 par l’équipe d’enquête sur l’exploitation sexuelle des enfants de la Sûreté du Québec a permis aux policiers de mettre la main sur du matériel informatique qui contenait plusieurs centaines de fichiers de pornographie juvénile.
L’accusé est apparu dans le collimateur de la Sûreté du Québec après qu’un logiciel espion a détecté un partage d’images de pornographie juvénile en lien avec son adresse IP, relate la procureure de la Couronne, Me Manon Gaudreault. Une vigie effectuée à cette adresse a permis de retracer une vidéo de 48 secondes dans laquelle un enfant de moins de cinq ans est agressé sexuellement par un adulte. L’enquête de la Sûreté du Québec a mené les policiers vers le propriétaire de cette adresse IP, Mario Caron.
Lors de la perquisition chez le suspect, la Sûreté du Québec a saisi une carte mémoire microSD qui contenait 354 fichiers de pornographie juvénile illustrant surtout des jeunes garçons dont l’âge varie de 0 à 16 ans. Deux-cents fichiers effacés étaient titrés en référence à de la pornographie juvénile. Dans les images, les enfants étaient nus, partiellement nus, en train de commettre des actes sexuels seuls ou accompagnés d’une ou de plusieurs personnes, dont des adultes. Une dizaine de fichiers de pornographie juvénile ont aussi été retracés sur un cellulaire. Un disque dur faisant partie des pièces à conviction a permis de confirmer les identifiants utilisés sur le web par l’accusé.
Dans une tour d’ordinateur, 417 fichiers supprimés, dont les noms laissaient peu de place à l’interprétation concernant leur contenu, ont été retrouvés. Il était cependant impossible de les visionner. Dans un autre tour informatique récupérée lors de la perquisition en septembre 2023, 143 noms de fichiers contenaient des termes liés à de la pornographie juvénile.
Lorsque l’accusé a été arrêté à sa résidence et rencontré par les policiers, ces derniers lui ont expliqué comment fonctionne le logiciel espion. «Parfois, on peut avoir des préjugés sur les personnes d’une génération qui nous précède et penser que ces gens-là ne sont pas à l’aise avec l’informatique. Ce n’est pas du tout le cas de l’accusé, il est très à l’aise avec l’informatique. Il savait très bien ce qu’il faisait», indique la procureure de la Couronne, Me Manon Gaudreault.
Selon le Code criminel, l’accusation de distribution de pornographie juvénile prévoit une peine minimale d’emprisonnement d’un an. La rédaction d’un rapport présentenciel avec un volet sexologique a été ordonnée par la juge Luce Kennedy en prévision des représentations sur la peine, qui se dérouleront le 26 juillet au palais de justice de Rivière-du-Loup. L’accusé est représenté par Me Félix Pouliot. Mario Caron se trouve présentement en liberté sous conditions depuis son arrestation en septembre 2023.
Le public est invité à signaler toute situation d’exploitation sexuelle des jeunes sur Internet à l’adresse suivante : www.cyberaide.ca
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