Un début d’incendie causé par un mégot de cigarette à Rivière-du-Loup
Un mégot de cigarette lancé dans l’aménagement paysager de la boutique Bouffe Animaux RDL situé sur la rue Fraser à Rivière-du-Loup a enflammé le paillis ce 4 juillet en avant-midi. L’intervention rapide des services d’urgence a permis de vite circonscrire le début d’incendie.
Un citoyen qui passait devant le magasin a remarqué la fumée s’échappant de la plate-bande. Il a immédiatement appelé les pompiers. Un policier en autopatrouille, qui se trouvait tout près, s’est rendu sur les lieux sans délai et a vidé un extincteur dans la parcelle, afin d’arrêter la progression de l’incendie en attendant les pompiers.
À l’arrivée de la brigade du Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup (SSIRDL), le sol a été raclé pour retourner le paillis, et arrosé afin d’éteindre la source du feu.
Ce n’est pas le premier incident à survenir dans cet aménagement paysager. Selon Carol-Ann Dionne, il s’agit du deuxième début d’incendie en raison de mégots de cigarette qu’elle constate depuis qu’elle est propriétaire de l’établissement.
À l’aide des caméras sur son immeuble, elle a pu observer que de la fumée s’échappait de la plate-bande une trentaine de minutes avant l’intervention des pompiers. Si le passant ne l’avait pas remarqué, les conséquences auraient être bien plus graves, puisque le véhicule de la boutique était stationné à proximité.
PRÉVENTION
Jeter un mégot de cigarette par terre peut sembler un geste banal, mais dans certains cas, il ne pardonne pas, surtout en temps plus chauds tels qu’enregistrés ce 4 juillet où le danger d’incendie est élevé dans la région de Kamouraska, Rivière-du-Loup et Témiscouata selon la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).
«Les gens pensent [par exemple] que dans un pot de fleurs c’est inoffensif. En réalité c’est du terreau qui est végétal, ce qu’on appelle communément de la tourbe. C’est pour ça que le risque est encore plus grand, surtout quand il vente», explique le chef à la prévention du SSIRDL, Éric Deschênes.
Éric Dechênes. Photo: Lydia Barnabé-Roy
Ainsi, un simple geste que l’on croit sans danger peut rapidement dégénérer, comme il a été possible de le constater à la suite de l’enquête sur l’incendie survenu dans l’immeuble de la rue Beaubien en mai 2023. Un mégot de cigarette jeté dans un bac à fleurs situé à côté de la porte du logement du haut a couvé pendant une à deux heures avant de se répandre au mur et de continuer à faire des ravages. «Il faut être vigilant, ça peut être tellement dommageable», soutient M. Deschênes.
Il recommande aux fumeurs de garder un pot métallique rempli d’un peu d’eau pour éteindre les mégots. Il indique aussi de porter une attention particulière à l’extinction des cigarettes aux abords des terrains de jeux pour enfants recouverts de paillis pour ne pas engendrer des débuts d’incendies évitables.
D’après la SOPFEU, environ 80 feux de végétation sont causés par des articles de fumeurs chaque année au Québec. Elle recommande notamment d’éviter de se débarrasser d’un mégot de cigarette par la fenêtre d’un véhicule, de ne pas le jeter par terre, de l’éteindre en le mouillant ou en l’écrasant sur une roche et d’en disposer dans un contenant prévu à cet effet.
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