Incendie à Rivière-du-Loup
Une grange qui servait à entreposer des véhicules sur le chemin Lebel à Rivière-du-Loup a été la proie des flammes ce 13 septembre vers 11 h 30. Bien que les pompiers aient agi rapidement, préservant la structure du bâtiment, ce dernier est une perte totale.
À leur arrivée, les pompiers faisaient face à beaucoup de fumée qui s’échappait de la bâtisse de deux étages. «Le feu faisait rage au rez-de-chaussée», explique le directeur du Service de Sécurité incendie de Rivière-du-Loup (SSIRDL), Éric Bérubé.
En plus de plusieurs véhicules entreposés, le bâtiment contenait de nombreuses pièces de moteur sur des étagères. «La difficulté qu’on avait, c’est qu’en raison de la violence des flammes au sous-sol et des étagères faites en métal, sous l’effet de la chaleur elles fondaient et les pièces tombaient», raconte-t-il. Les sapeurs ne pouvaient donc pas pénétrer à l’intérieur sans risquer de se faire assommer ou blesser.
«On a donc été obligés un peu de travailler de l’extérieur pour rabattre les flammes», poursuit le directeur. La bâtisse étant sectionnée en quelques étages, puisqu’elle a été réparée au fil du temps, le feu s’est vite propagé dans la toiture.
Vers 12 h 25, le SSIRDL a déployé son camion-échelle pour avoir un accès au toit et un meilleur contrôle. «Un de ses effets c’est de faire un mouvement, un déplacement d’air, donc on s’attendait qu’il allait se passer quelque chose», explique Éric Bérubé. Le feu au rez-de-chaussée a été majoritairement éteint, mais les endroits non-accessibles ont été activés. Cette technique de travail permet d’isoler l’incendie à 20 % de la structure.
Ainsi, l’incendie se trouvait davantage de l’autre côté du bâtiment, en hauteur. M. Bérubé a tenté d’envoyer des hommes sur la toiture afin de créer des brèches. La tôle glissante rendait l’opération moins sécuritaire, ils n’ont donc pas été déployés.
«C’est pour ça qu’on a fait appel à une pelle mécanique parce que cette partie, il n’y avait aucune façon de la ventiler, de sortir le gaz chaud et la fumée», indique-t-il. Une partie du revêtement a été arraché, vers 13 h 15, afin de donner un accès aux sapeurs pour arroser la structure.
Cette tactique a aidé à décompresser le bâtiment et à augmenter la visibilité des pompiers à l’intérieur. Ils ont donc pu pénétrer dans la grange et détecter les points chauds avec leurs caméras thermiques.
«On aurait pu également travailler de façon plus agressive, mais on essayait de préserver les automobiles qui n’auraient pas été trop endommagées par la chaleur», ajoute Éric Bérubé. Les pompiers ont beaucoup travaillé avec les soffites afin d’arroser la structure, ce qui les a aidés énormément à avoir le dessus sur l’incendie.
L’enjeu tout au long de l’intervention a été la sécurité du personnel. «Ils ont vraiment bien travaillé, dans des conditions qui n’étaient pas faciles», confie le directeur. Les sapeurs ont notamment dû composer avec la chaleur.
Un pompier a d’ailleurs été victime d’un coup de chaleur. «Par mesure préventive, ont en a envoyé un à l’hôpital parce qu’il a pratiquement perdu connaissance à un moment donné. C’est surtout pour le réhydrater et s’assurer qu’il va bien», soutient M. Bérubé.
Le directeur est fier de son équipe. Malgré que la bâtisse était hors réseau, le SSIRDL n’a jamais manqué d’eau. Des camions se relayaient pour remplir les deux piscines installées sur place.
Une quarantaine de pompiers de Rivière-du-Loup, Cacouna, Saint-Modeste et Saint-Arsène étaient sur les lieux pour combattre l’incendie. La circulation s’effectuait en alternance dans le secteur pendant la durée de l’intervention. Saint-Antonin assurait la couverture du territoire louperivois en cas d’un second appel.
Une équipe de paramédics ont porté assistance aux sapeurs, et une équipe d’Hydro Québec a été dépêchée afin de couper l’électricité de la grange. L’origine de l’incendie est toujours inconnue.
Vers 13h45, Éric Bérubé, mentionnait que le feu était contrôlé, que des équipes seraient démobilisées et que le matériel serait ramassé. Il s’attendait à rester au moins jusqu’à 15 h pour éteindre les derniers points chauds.
Il considère la bâtisse comme une perte totale, en raison des dégâts causés par le feu et l’eau.
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