Violence conjugale : Jacques Junior Michaud devra purger 21 mois de prison
Jacques Junior Michaud a écopé d’une peine d’emprisonnement de 48 mois le 10 octobre au palais de justice de Rivière-du-Loup pour avoir causé d’importants dommages physiques et psychologiques à son ex-partenaire intime dans un contexte de violence conjugale. «Je vous le répète, je ne suis pas une victime, je suis une survivante», a déclaré la plaignante au Tribunal, malgré les conséquences dont elle souffre encore aujourd’hui.
Une période de détention provisoire et de thérapie de 27 mois doit être déduite de la peine qui a été imposée à l'accusé. Il reste donc 21 mois de prison à purger pour Jacques Junior Michaud. Cette durée permet au Tribunal d’imposer une probation à l’accusé qui permettra de protéger la plaignante pendant trois années supplémentaires. Il devra respecter de multiples ordonnances lui interdisant d’entrer en contact avec la victime ou de se trouver à proximité d’elle. Michaud devra s’enregistrer au Registre des délinquants sexuels pendant une période de 20 ans et il devra porter un bracelet antirapprochement. Il lui sera aussi interdit de posséder des armes à feu pendant 10 ans.
L’accusé de 36 ans a été déclaré coupable de voies de fait causant des lésions corporelles, d’agression sexuelle, séquestration, d’introduction par effraction et de menaces pour des gestes qu’il a commis le 28 octobre 2022 à Pohénégamook.
L’accusé devait aller récupérer ses biens chez la plaignante à la suite de leur rupture. Il prévoyait passer le weekend chez elle avec leur enfant, mais la situation a plutôt viré au cauchemar. Jacques Junior Michaud est arrivé au domicile de la plaignante en état d’ébriété avancé. Il a cassé un téléphone cellulaire et brisé le téléphone fixe de la maison. Il a frappé la plaignante, l’a agressé sexuellement, lui a infligé des lésions en l’étranglant et l’a séquestrée. Afin de s’introduire par effraction dans la résidence, il a fracassé la fenêtre de la porte d’entrée avec une pelle. Michaud a également menacé de tuer le chien de la plaignante. Tous ces faits ont eu lieu en présence d’un jeune enfant. Les rapports médicaux déposés en cour ont attesté que la victime présentait des lésions partout sur son corps. Le Tribunal a conclu qu’il s’est acharné sur la plaignante.
La procureure de la Couronne, Me Manon Gaudreault, demandait 60 mois d’emprisonnement. Elle a fait état de nombreux facteurs aggravants, dont l’abus de confiance, les mauvais traitements de la part d’un partenaire intime et les conséquences sérieuses sur la victime. De son côté, l’avocate de l’accusé, Me Jacinthe Maurice, a plaidé pour une peine de 37 mois d’emprisonnement.
Dans son rapport présentenciel, l’agente de probation «précise que la sortie de détention de l’accusé s’annonce somme toute délicate dans la mesure où il possède un faible réseau de soutien. Il serait souhaitable qu’il bénéficie d’un encadrement correctionnel suffisant afin de l’accompagner dans sa réinsertion sociale.» Elle a considéré son risque de récidive comme «préoccupant».
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