Quand le voleur prend l’histoire d’une vie
La personne qui vol un four micro-ondes est un voleur. Cette personne commet un vol. Là-dessus, nous sommes tous d’accord. Mais la personne qui vole un ordinateur, où un meuble, dans lequel se trouve des milliers de photos, de lettres personnels, ne se contente pas de voler un bien matériel, elle vole l’histoire d’une vie, d’une famille. Si au sens de la loi, il n’y a pas de différence, au mien, c’est complètement différent.
Prenez par exemple le voleur qui a cambriolé une résidence de Saint-Eusèbe jeudi dernier. Il ne s’est pas contenté de partir avec le contenu du cabanon et du réfrigérateur, il en a aussi profité pour visiter la maison. Dans son sac à butin, il est reparti avec un vieil ordinateur portable, un vieux laptop de 5 ans. Valeur de revente : nulle.
Mais voilà, le disque dur de l’ordinateur contient toutes les photos numériques des 5 dernières années du propriétaire. Tout aussi grave, le vieil ordinateur de la victime qui effectue actuellement un retour aux études contenait aussi ses travaux de session. Consciencieux, le voleur a aussi dérobé les clés USB qui contenait ses copies de sauvegarde.
Pas fort. La victime avec qui j’ai discuté hier est désespérée. « J’ai la moitié de ma vie qui vient de partir », m’a-t-il dit, encore sous le choc. Ses photos, ses travaux, ses antiquités de famille ne lui seront pas remplacés par les assurances. Un vol, parfois et même souvent, ça va bien au-delà du bien matériel. Alors si cette personne sans scrupule ayant commis le crime lit cette chronique, pourquoi ne pas déposer cet ordinateur quelque part où son propriétaire pourrait le retrouver. L’idée est bonne non? Histoire de vous montrer humain un peu.
En ce sens, le propriétaire de l’ordinateur a envoyé un courriel à sa propre adresse. Il vous a écrit. Ouvrez l’ordinateur que vous lui avez volé, et allez donc lire ce courriel, vous comprendrez ce que vous lui faites vivre.
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