Glissement de terrain à Rivière-du-Loup
2 octobre 2010 |
14h50
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Il y a eu deux glissements. Le premier, plus petit, a eu lieu vers 8 h 30. Denise Landry a tout vu. « J'étais à boire mon café, mon motorisé est juste plus bas. Un moment donné, j'ai vu le cabanon de M. Labonté se soulever. Nous sommes immédiatement allés prévenir un autre résident qu'il y avait un glissement de terrain », raconte la résidente de Rimouski.
En levant les yeux, elle aperçoit le trou qui vient de se former. C'est à ce moment que survient un deuxième glissement, beaucoup plus important cette fois. Une bande de 25 mètres de largeur se détache du talus et glisse vers les motorisés.
« Le cabanon, les motorisés ont été soulevés. Le deuxième s'est fait tout d'un coup, mais il n'y a pas eu de bruit. Le premier s'est fait lentement, mais le deuxième, d'un coup », raconte Mme Landry.
Photo : François Drouin
Sécurité civile et cause
Mme Landry précise que les résidents avaient noté la présence d'eau s'écoulant du talus. Ce que confirme le directeur des Travaux publics de la Ville de Rivière-du-Loup, Gérald Tremblay. Actuellement, les employés de la ville et de la Sécurité civile, dépêchés sur place en milieu d'après-midi, sont à déterminer la provenance de cette eau.
« On vient de regarder au niveau du bassin versant qui n'est pas très grand pour apporter une telle quantité d'eau et nous avons effectué un test de chlore qui ne s'est pas avéré concluant », explique M. Tremblay.
Photo : François Drouin
À l'aide d'une excavatrice, on creusera du côté nord de la rue Haward afin de constater comment se comporte la conduite d'eau potable. « On doit savoir d'où provient l'eau. C'est là où nous en sommes », confie le directeur des travaux publics. Les maisons situées à proximité n'ont rien à craindre puisqu'elles ont été construites sur le roc et que la partie du talus qui s'est détachée est constituée de remblais.
Présent sur les lieux du glissement, le maire de Rivière-du-Loup a rappelé que c'est la Sécurité civile qui est responsable de toutes les opérations. « Même pour déplacer les véhicules, nous devons attendre leur feu vert », a commenté le maire.
Échappé belle
De son côté, la propriétaire de la roulotte, Nicole Labonté, se remet de ses émotions. « Je devais dormir là hier soir, lance Mme Labonté, elle aussi originaire de Rimouski. J'aurais eu la peur de ma vie, mais heureusement, personne n'a été blessé », commente-t-elle.
« Ça fait quatre saisons que nous louons un terrain ici, et c'est la première année à cet endroit, c'était vraiment celui que nous désirions. Mais là, il n'en reste plus rien, c'est la désolation » laisse-t-elle tomber avec émotion.
Photo : François Drouin
Le camping devait fermer pour la saison froide le 15 octobre prochain. « Notre voisin, Gilles Bourgoin devait justement déplacer son véhicule ce week-end. Mais notre roulotte devait y demeurer tout l'hiver. J'ai le coeur en miettes. Mon mari avait mis tellement d'effort pour le cabanon, la galerie... », commente Mme Labonté.
Photo : François Drouin
Elle souligne que si le terrain n'est pas solidifié, qu'il n'est pas question de reprendre un terrain à proximité du talus. « Pas question, nous trouverons un autre terrain, ils en ont ouvert des nouveaux, sans falaise derrière, alors nous irons peut-être là », conclut-elle.
Dans la malchance, il faut avouer que le même incident en pleine période estivale aurait pu avoir un dénouement autrement plus funeste.
Photo : François Drouin
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