(Fausse) Fuite de chlore à Rivière-du-Loup
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Voilà sommairement le scénario auquel étaient conviés le Service incendie de Rivière-du-Loup et les étudiants en Techniques de soins préhospitaliers d'urgence du Cégep de Rivière-du-Loup. Une simulation en bonne et due forme par un temps à ne pas mettre un chien dehors.
Photo : François Drouin
L’idée est simple : permettre aux pompiers mettre en pratique leurs connaissances sur ce type d’intervention et donner un entraînement aux techniciens en soins préhospitaliers d'urgence dans un cadre qui se veut le plus réaliste possible. 19 h 15, l'unité d'intervention dirigé par le capitaine Éric Deschênes arrive sur les lieux, le plan d'intervention est mis en place.
Un pompier monitoré par un ambulancier endosse son appareil respiratoire. Son réservoir lui assure une autonomie de 45 minutes d’air. Il enfile ensuite un véritable scaphandre, un habit de type classe A et se dirige vers la bâtisse d'où s'échappe du chlore gazeux.
Une zone de décontamination est installée.
Photo : François Drouin
À l’intérieur, on crie à l’aide. Des travailleurs s’effondrent, tremblent et paniquent. Le temps presse, mais le pompier doit s’assurer qu’il ne devienne pas lui-même une victime potentielle. Fin prêt, il s’introduit à l’intérieur. Ses confrères qui ne disposeront pas d’une telle protection devront rester à l’écart.
Les pompiers vêtus d'un habit de classe A se sont concentrés sur les individus pouvant encore être sauvés.
Photo: François Drouin
Le réalisme, aidé par les cris incessant des figurants rend la scène saisissante. On oublie la pluie et on se prend à jouer le jeu. Les blessés, lavés, revêtent un vêtement blanc. Certains s’effondrent au sol. Le chlore gazeux a fait son œuvre.
Les blessés, une fois décontaminés et douchés étaient placés sur une aire de triage où ils étaient examinés par les techniciens ambulanciers.
Photo : François Drouin
Sous une pluie diluvienne, tous les participants se sont prêtés au jeu. Que ce soit dans un habit de classe A, ou étendu sur le sol de très longues minutes, aucun d'entre eux n’a pris à la légère le rôle qui lui était confié. « Je suis fier, très fier de nos intervenants. Une note de 9 sur 10 » a commenté le capitaine au Service incendie de Rivière-du-Loup, Éric Deschênes.
La première étape, après l’évacuation de l’usine de filtration, c’est la douche. « Comme l’eau neutralise généralement les produits, les victimes sont confinées vers une zone de décontamination d’urgence, à la suite de quoi ils sont pris en charge », explique le directeur du Service incendie, Éric Bérubé.
La buée était l'une des problématiques avec laquelle devaient composer les pompiers.
Quant au délai qui marque l’arrivée des répondants et le moment où les premiers sauveteurs s’introduisent à l’intérieur du bâtiment, il faut comprendre qu'ils doivent en premier lieu assurer leur propre sécurité. « On ne les envoie pas là dedans comme ça. Beaucoup de paramètres sont pris en compte, dont leur propre sécurité. On ne peut pas envoyer un homme s’il risque lui-même de devenir un problème », souligne le pompier.
Le préventionniste au Service incendie de Rivière-du-Loup, Éric Deschênes.
Photo : François Drouin
Si la fuite de chlore n’était que pure fiction, la pluie, elle, était bien réelle. Les intervenants comme les journalistes et caméramans ont terminé leur soirée de travail trempé jusqu’aux os.
« Même avec nos vestes, l’eau finit par passer, commente Éric Deschênes. Mais ça en valait la peine, c’est toute une expérience de vivre ça. Pour les futurs techniciens ambulanciers, c’est un apprentissage majeur », conclu le pompier.
Un vidéo et d'autres photos suivront plus tard en journée.
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