Des ruines encore fumantes
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Sur place, les sapeurs ont arrosé le foin qui a été étendu hier à l’aide d’une pelle mécanique. « On a trouvé des points chauds de 275 degrés (Fahrenheit), alors nous n’avons pas pris de chance », raconte le directeur des opérations de la régie Kamloup, Patrick Tremblay.
Le chef pompier et ses hommes ont travaillé d'arrache-pied jusqu’à 20 h hier soir afin de s’assurer que les ruines ne représentaient plus aucun risque. « Avec le foin, ça peut couver longtemps », précise-t-il. Ils ont ensuite fait place aux enquêteurs chargés de trouver les causes de l’incendie.
Photo : François Drouin
Quant à Lucien Paradis, il se remet de ses émotions. « Je vais bien, ma main va bien, j’ai un pansement, la vie continue. Je suis encore capable de parler », commente-t-il, le regard plongé dans les ruines de son écurie. « Je voulais les sortir de là (les animaux), mais ils ne voulaient pas, il y en a même qui se sont écrasés à terre pour pas sortir », raconte M. Paradis.
Quant au délai d’intervention, il se défend bien d’avoir tardé à appeler les services d’urgences. « J’aimerais bien ça moi, voir les autres à ma place quand la grange est en feu. J’ai dit à mon frère d’aller chercher les pompiers, j’avais pas d’affaire à y aller aussi. La grange est en feu, fallait bien sortir les animaux », lance-t-il.
Tout n’est plus que ruine et désolation, où il y a quelques heures encore se trouvait une écurie avec une vingtaine de chevaux, des mules et plusieurs poules.
Photo : François Drouin
De nombreux messages d’aide et de solidarité ont été postés par des internautes sur infodimanche.com où l’on propose de prendre les chevaux qui ont survécu en pension. « C’est bien gentil, mais j’en ai moi aussi des pensions à offrir, j’ai pas de problème avec ça », soutient Lucien Paradis. Ce dernier évalue les pertes à plus de 250 000 $.
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