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Accident à Biencourt: la mère se questionne sur le délai d’intervention

durée 18 février 2011 | 09h19
  • Biencourt – Jeudi dernier, un enfant âgé de quatre ans, Tommy Rousseau, a été heurté par un véhicule en marche arrière alors qu’il se trouvait dans le stationnement du bureau de Postes Canada à Biencourt.

    Le garçon, qui s’est retrouvé sous un véhicule utilitaire sport, a dû attendre près d’une cinquantaine de minutes avant d’être rejoint par les paramédics. Sa mère, Martine Tremblay s’explique mal ce délai.

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    Elle travaillait au centre de ski, lorsqu’elle a été informée de l’accident. À son arrivée, il est 11 h 20. « Il n’y avait pas d’ambulancier. La dame du bureau de poste a bien téléphoné deux ou trois fois, mais il a fallu attendre jusqu’à 11 h 50 », précise Mme Tremblay. Pendant ce temps, son fils dont elles ignorent l'état, reste étendu par mesure de sécurité. Il a froid.

    « Quand les ambulanciers sont arrivés, je voulais leur dire ma façon de penser, mais j’ai bien vu qu’ils étaient aussi désolés que moi. N’empêche, c’est inconcevable d’attendre près d’une heure pour l’ambulance, quand en plus, on se trouve à une heure de l’hôpital », commente amèrement la maman.  Elle craint que dans un cas où il y aurait eu hémorragie, son fils n’ait pas survécu. « Avec une population vieillissante, il va falloir qu’il se passe de quoi », lance-t-elle.

    Au moment où l’accident qui implique son fils est survenu, la plus proche ambulance, celle de Squatec, se trouvait déjà affectée à une urgence alors que celle de Saint-Cyprien était en retour d’un transport au CHRGP à Rivière-du-Loup. Ce sont donc les paramédics de Cabano qui ont été avisés par la centrale d’urgence.

    Manque d'ambulances

    Pour Jean-Claude Bélanger, superviseur des opérations chez Les Ambulances de Rimouski inc. (CAMBI) et qui gère les ambulances de Trois-Pistoles, Squatec, Saint-Cyprien, Saint-Fabien et d’une partie de  Rimouski, il ne s’en cache pas, dans un monde idéal, il lui faudrait cinq ambulances de plus. « Mais ça, c’est un monde idéal et ce n’est pas comme ça que pense le ministère », répond-il.

    Il admet qu’il s’agit d’un événement malheureux, mais du même souffle il ajoute qu’il s’agit aussi d’une exception.  « Malheureusement, cet appel-là est tombé sur un plan de relève, ce qui veut dire qu’il n’y a plus d’ambulance dans le secteur, ni le secteur voisin, car Saint-Cyprien était à Rivière-du-Loup », explique M. Bélanger. Une réalité que doivent accepter les régions dites plus éloignées.

    Il rappelle que la centrale d’appel ne se base que sur des protocoles. Un protocole qui est basé sur une formule comptable entre le nombre d’appel, la population et le nombre de fois où un incident comme celui de jeudi se produit. « C’est une gestion du risque. Une ambulance, c’est 100 000 $ par année, il faut donc qu’elle soit justifiée par le nombre d’appels qui, selon les statistiques, démontrent qu’elles sont en nombre suffisant ».

    Espoir

    Seulement, il y a de l’espoir de voir la couverture s’améliorer en région lorsqu’une ambulance répond à un appel avec le déploiement dynamique.

    « Le jour où il n’y aura plus d’horaire de faction, car c’était le cas jeudi dernier, les paramédics n’étaient pas dans l’ambulance quand l’appel a été placé, bref le jour où nous n’aurons plus ces horaires, nous pourrons alors affecter une ambulance dans un territoire limitrophe. Avec l’horaire de faction, c’est impossible de placer deux paramédics dans un véhicule pendant 24 heures », conclut M. Bélanger.

    L’accident


    L’accident s’est produit vers 11 h au 14, rue Principale, dans le stationnement du bureau de Postes Canada à Biencourt. Un policier de la Sûreté du Québec de Notre-Dame-du-Lac raconte les circonstances de l’accident : « Un homme se stationnait afin de prendre son courrier.  Alors qu’il reculait lentement dans la cour est arrivé le jeune homme avec sa grand-mère. Le conducteur n’a pas vu le garçon débarquer de la voiture et se diriger rapidement derrière son propre véhicule et il y a eu impact ».

    Selon un protocole ambulancier, le jeune garçon a été conduit au Centre hospitalier de Rimouski. Heureusement, le jeune Tommy Rousseau (photo ci-contre) n’a pas été blessé grièvement. Il souffre d’ecchymoses et d’éraflures, principalement au niveau du visage.

    « Après l’impact, il est tombé et s’est retrouvé sous le camion entre les roues. Ma mère l’a aperçu et s’est rendu compte que sa tête allait se faire écraser par une roue. Elle l’a rapidement tiré de là. Ça explique les égratignures », raconte Mme Tremblay.

    Quant au garçon, s’il n’apprécie pas l’attention dont il est l’objet dans la famille depuis l’accident, selon sa mère, il ne garde aucune séquelle psychologique de l’accident. « Il est pratiquement revenu à la normale », conclut-elle.

    Selon la SQ, il n’y a pas eu de négligence. « Ni un ni l’autre ne se sont vus », souligne le policier. Du fait de la hauteur du véhicule utilitaire sport, il semble que le conducteur ne pouvait apercevoir la jeune victime dans son rétroviseur au moment de sa manœuvre de stationnement.



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