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Des pompiers qui n’ont pas froid aux yeux

durée 9 mars 2011 | 20h12
  • Rivière-du-Loup – On entend souvent dire que « la vie est un sport dangereux », c’est sans doute vrai. Mais quand il est question du métier de pompier, le doute n’est plus possible, le danger est bien réel.

    Pour mieux faire face à ces situations dangereuses, le Service incendie de Rivière-du-Loup n’hésite pas à offrir des formations spécialisées à ses membres qui doivent parfois y affronter leur propre peur. C’est ce que 13 pompiers ont expérimenté les 25 et 26 février, en décalade.

    Deux jours au cours desquels ces pompiers louperivois se sont retrouvés suspendus dans le vide, à 135 pieds du sol, le long d’une falaise, qu’ils ont descendue la tête vers le bas. Un sport extrême désigné sous le nom de décalade. Le programme vous intéresse? Alors plongeons avec eux.

    Le capitaine Moïse Mayer explique : « Nous n’étions pas là pour le simple côté sportif de la chose. Pour nous, il s’agit avant tout de tester nos gars qui souhaitent faire partie d’une équipe de sauvetage technique. Nous étions en formation, à l’essai », souligne-t-il. Les pompiers ont pris part à quatre descentes au cours de l’exercice.


    Ainsi, 13 pompiers du Service incendie de Rivière-du-Loup se sont inscrits à cette activité où leurs gestes ont été observés et notés.
    Photo : Courtoisie


    Apprendre à maîtriser un équipement est une chose, la seconde est tout aussi importante : apprendre à maîtriser sa peur. « Nous voulions nous assurer que nos pompiers qui seront retenus pour faire partie de cette équipe seront en mesure d’effectuer leur tâche », commente Moïse Mayer.

    Réunis au site de Grand-Sault au Nouveau-Brunswick, seul site de décalade naturel au Canada,  une propriété de Open Sky Adventures inc., les pompiers se sont familiarisés avec le matériel. Ensuite, guidés par leur instructeur, ils se sont avancés sur une plateforme de lancement pour y effectuer leur descente. « C’était quelque chose, lance le capitaine. On est là, en avant de rien, c’est la falaise. Le sol, c’est 135 pieds plus bas. Tu as ta corde, ton harnais, tu dois faire confiance à l’équipement… et faire un pas en avant », raconte l’officier.


    L’expérience est unique. Elle oblige ces hommes à affronter leurs peurs, mais aussi, elle les soude entre eux, en équipe.
    Photo : Courtoisie

    L’initiative est de Moïse Mayer qui deviendra sous peu lui-même instructeur. Le but visé est de sélectionner les membres d’une équipe spécialisée en sauvetage technique, un programme qui comprend deux volets.

    Le premier est le sauvetage en hauteur, il sera mis en place à l’été 2011. L’année prochaine, ce sera au tour du volet sauvetage en espace clos. En avril prochain, les pompiers choisis suivront donc une formation de 60 heures pour le premier volet donné par Jean-Nicolas Maisonneuve.

    « La force d’une équipe est aussi forte que son maillon le plus faible. Nos gars ont été testés et ils ont réussi. Certains avaient un peu d’expérience des hauteurs, mais pas tous. Cette équipe s’annonce forte et soudée », a conclu le capitaine Mayer. Et après la décalade? Les pompiers louperivois se sont lancés à l’assaut d’une tyrolienne qui relie les deux parois… histoire de se reposer!

    Nautique

    Pendant que leurs collègues se trouvaient la tête en bas, suspendus à 41 mètres du sol, une équipe de pompiers participait à une formation de sauvetage sur glace. Lors de cette deuxième formation, les pompiers ont pu expérimenter leur nouvelle embarcation, un « Polar 75 », sorte de canot gonflable.


    Le « Polar 75 » a pu être mis à l’épreuve dans les eaux froides de la rivière du Loup, au pied des Chutes.
    Photo : Jean Soucy


    « C’est une belle acquisition pour notre service. Ce canot peut être utilisé comme tel ou bien servir de traîneau d’évacuation. Il est très stable sur l’eau, c’est une embarcation qui se meut par des rames, sur la glace il se transporte à bras et sur la neige il peut être remorqué par véhicule motorisé. Il permet en outre d’atteindre des endroits restreints, notamment le parc des Chutes et les sentiers de ski de fond », a souligné le directeur du Service incendie de Rivière-du-Loup, Éric Bérubé.

    À terme, le Service incendie de Rivière-du-Loup disposera de trois équipes spécialisées. Le capitaine Éric Deschênes supervise l’unité d’intervention en matières dangereuses, le capitaine Simon Desjardins supervisera l’équipe spécialisée en sauvetage nautique alors que Moïse Mayer sera responsable de celle en sauvetage technique.


    Photo : Jean Soucy



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