Des pompiers en évaluation
Cet examen se nomme Pompier 1 Section 3 et regroupe tout le contenu des formations précédentes. Avant de passer cet important examen, les pompiers ont eu 146 heures d’entraînement et de monitoring et 165 heures d’instruction et d’auto-apprentissage. En effet, les pompiers doivent réussir cette évaluation pour pouvoir entrer dans les bâtiments en feu et exercer leur métier.
3 plateaux d'évaluation
L’épreuve, subdivisée en trois plateaux d’évaluation, vise à s’assurer que chaque pompier exécute les manœuvres d’intervention selon les normes de sécurité et d’efficacité dictées par l’École nationale des pompiers.
Au premier plateau, les pompiers devaient endosser correctement leur appareil respiratoire en seulement une minute. Ensuite, vêtu de leur combinaison et avec l’appareil respiratoire, ils devaient effectuer une recherche de victime. Cette étape se déroulait dans une pièce fermée, en équipe de deux et les pompiers avaient la vision cachée afin de récréer la sensation d’une fumée dense, situation pouvant être vécue lors d’une véritable intervention.
Au deuxième plateau, les pompiers devaient effectuer un transport, un établissement et un remplacement de boyaux. Ils devaient aussi faire un raccordement de borne-fontaine au camion autopompe et arroser dans une cible. Cette partie de l’examen s’est déroulée au bout de la rue Levasseur, près de l’église de Saint-Antonin.
Le troisième plateau comportait une épreuve de positionnement d’échelle de 24 pieds qui se faisait aussi en équipe de deux. Il y avait ensuite une simulation d’ascension d’outils nécessaires à une ventilation du toit, qui mettait à contribution leurs connaissances des techniques de cordage. Les pompiers devaient par la suite accomplir correctement une ventilation du toit à l’aide d’une scie mécanique.
Installations secrètes
Mis à part les deux épreuves spécifiées ci-haut, l’examen est une évaluation individuelle. Le test est réussi ou échoué, il n’y a pas de note d’attribuée. « Il y a tout de même une possibilité de reprendre l’examen advenant un échec. », confirme Yvan Rossignol, directeur à la Régie de protection incendie Kamloup. Afin de ne rien révéler de l’évaluation à ceux qui n’ont pas encore passé le test, l’École nationale des pompiers désire garder secrètes les installations des plateaux et nous ont interdit toute photographie.
Les normes et la formation ont été mises en place par l’École nationale des pompiers et visent l’uniformisation des techniques d’intervention. Ainsi, un pompier du Québec ayant réussi l’examen est reconnu comme tel sur tout le territoire canadien. Cet examen représente le plus haut niveau de formation d’un pompier volontaire. Par la suite, des spécialisations sont possibles, telles que décarcération (utilisation des mâchoires de vie), matière dangereuse et opérateur de pompe.
De la régie Kamloup, six pompiers provenaient de la caserne de Saint-Modeste, quatre de Saint-Alexandre, deux de Sainte-Hélène et un de Notre-Dame-du-Portage. Se sont ajoutés à eux deux pompiers de La Pocatière et quatre de Mont-Carmel. Ils ne recevront leurs résultats qu’au cours du mois prochain. Souhaitons-leur bonne chance.
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