Bambin blessé: le CSSS rejette toute faute
Le résultat, transmis à Nancy Gagnon, la mère du petit Thomas, ne la convainc pas. Aucune faute n’aurait été commise, ce que ne croit pas la mère du bambin.
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Mme Gagnon s’est questionnée sur le fait qu’aucun membre du personnel infirmier ne bénéficiait d’une formation quant à l’utilisation du saturomètre, cet appareil dont le capteur a causé une brulure à son fils Thomas. « Ils ont donné la formation le 18 mars, 6 jours après la sortie de la nouvelle! », a-t-elle fait savoir à infodimanche.com.
Lors d’une interview téléphonique, la directrice des soins infirmiers du CSSS, Brigitte Lavoie, a plutôt soutenu que le personnel infirmier détenait bien une formation sur l’appareil en question. « Les gens ont la formation pour l’utilisation de l’appareil comme pour tout équipement dont on fait l’acquisition. Mais je dois avouer et nous l’avons reconnu, que c’est au niveau de la technique de fréquence de changement du capteur », reconnaît-elle.
Compétences adéquates
Selon le CSSS, le personnel infirmier possédait les connaissances adéquates pour utiliser l’appareil et procéder au remplacement du capteur, mais ne disposait d'aucune précision sur la fréquence de remplacement de ce dernier. « Exactement. Cette précision n’avait pas été déterminée et précisée et cet élément est ressorti de l’enquête réalisée à l’interne », confirme Mme Lavoie.
Cette fréquence était donc laissée à la discrétion de l’infirmière en place et une forte disparité était observable entre les interventions. « Nous avons refait une technique de soin où nous avons précisé la fréquence de remplacement. Nous avons demandé à nos gens de bien lire et de signer pour attester de leur connaissance de la technique », ajoute la directrice des soins infirmiers.
On soutient donc que la formation sur l’utilisation de l’appareillage avait été donnée adéquatement. Ainsi, le 18 mars dernier, c’est à une mise à niveau de la technique de soin qu’a été convié le personnel infirmier. « Nous avions la fiche technique de la compagnie, mais il n’y avait pas de technique de soin pour les enfants et le 18 mars, nous en avons fait une à partir de nos recherches et l’avons donné à nos gens », conclut Mme Lavoie.
La mère se questionne
De son côté, si Nancy Gagnon déplore l’attitude du CHRGP dans le dossier de son fils Thomas qui est aujourd’hui âgé de huit mois, elle se questionne sur le sérieux qu’a accordé l’institution à sa plainte. « Et en passant je ne veux pas mettre tout le monde dans le même bateau, moi je tiens responsable l'infirmière qui était là le vendredi après-midi jusqu'au samedi midi c’est tout! », lance la mère de famille.
En clair, il n’y a pas eu faute dans l’utilisation du saturomètre. C’est plutôt un manque d’information dans la littérature fournie par le manufacturier de l'appareil qui a mené à une libre interprétation de la fréquence de changement de capteurs, particulièrement dans le cas où le patient est un enfant, qui aurait mené aux incidents que l’on connaît.
En entrevue avec la journaliste Catherine Pellerin de CIMT-TVA, Nancy Gagnon a soutenu vouloir porter plainte au Protecteur du citoyen. Quant au petit Thomas Joncas, malgré sa cicatrice, il pourra marcher normalement et faire du sport.
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