Claude Bilodeau est blanchi
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Une contradiction importante ressortant du témoignage de la présumée victime et des enregistrements de vidéos de surveillance présentés jeudi par l’avocat de l’accusé, Me Michel Barrette, ont finalement forcé la procureure de la couronne, Me Amélie Rivard à carrément recommander un verdict d’acquittement. Ce à quoi a acquiescé le juge de Cour du Québec, Salvatore Mascia.
La présumée victime soutenait avoir été séquestrée au motel Lido à Saint-Léonard avant d’être littéralement momifiée par l’accusé. Selon ses dires, ce dernier aurait alors percé des ouvertures au niveau de ses parties intimes et de sa bouche avant de l’agresser sexuellement. Après le viol, elle affirmait avoir été contrainte de monter à bord du véhicule du camionneur, avant de s’en éjecter.
Photo : Google StreetView
Les images captées par des caméras de surveillance ont plutôt montré que le couple s’était rendu dans une boutique érotique. Ce n’est qu’après que Claude Bilodeau et la femme âgée de 28 ans se sont rendus au motel Lido. D’autres images ont aussi capté le couple se rendant au cinéma. L’accusé en serait ressorti seul, vers 22 h, suivit une vingtaine de minutes plus tard par la présumée victime.
Trois mois
Ainsi, après avoir été décrit comme le « violeur au cellophane », une histoire qui aura fait le tour du Québec, le résident de Saint-Éloi s’est retrouvé pendant trois mois derrière les barreaux. Une période pendant laquelle Claude Bilodeau a même dû être protégé des autres détenus.
Vincent Larouche de Rue Frontenac a ainsi rapporté les paroles de l’avocat de l’accusé à la sorti des deux hommes du palais de justice de Montréal : « C’est extraordinaire toutes les souffrances que mon client a pu endurer. Sa réputation a été salie, traînée dans la boue. Ce n’était pas évident d’accepter tout ça et de vivre ces conditions de détention. Sa confiance dans le processus judiciaire, je la trouve extraordinaire. »
L’arrestation de l’accusé par des agents de la SQ à Saint-Éloi avait causé une commotion certaine dans la petite localité qui compte près de 350 résidents. Suite à son arrestation, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) était même à la recherche d’autres victimes. On croyait alors, en raison du métier de M. Bilodeau, que des victimes pourraient être retrouvées dans les régions de Québec, Montréal et Toronto.
Soulagement
Selon ce que rapporte Vincent Larouche a, Claude Bilodeau souhaiterait reprendre une vie normale. « J'espère retrouver mes fonctions, me retrouver dans mon milieu normal », aurait-il confié au journaliste de Rue Frontenac.
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