De présumée victime à présumée suspecte
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Arrêté lundi, c'est une jeune femme en pleurs qui a comparu mardi au palais de justice de Québec. Elle fait face à une accusation d'avoir fait déclencher une enquête sous de faux prétextes. L'avocat de la défense a demandé à ce que sa cliente subisse une évaluation psychologique, afin de déterminer si elle est apte à subir un procès.
Tout un revirement de situation. Le 29 juin dernier, à la suggestion de la Sûreté du Québec qui n'écartait pas la possibilité que les deux suspects auraient pu être de passage au Bas-Saint-Laurent, infodimanche.com publiait leurs portraits-robots.
Finalement, les enquêteurs ont relevé de nombreux points mis en doute dans la version de la jeune femme par les expertises menées. « Il y avait trop de faits allégués qui ne tenaient carrément pas la route », commente la relationniste de la SQ, Ann Mathieu.
Selon ce que rapporte la Presse Canadienne, le sperme retrouvé sur Mme Roussel serait en réalité celui de son conjoint. Rappelons que la présumée victime soutenait avoir été sexuellement agressée par deux hommes de race noire s'exprimant en anglais.
Un cas qui n'est pas sans rappeler celui de Claude Bilodeau, injustement accusé d'un sordide viol, où finalement, c'est la présumée victime qui se retrouve face à la justice.
Pour Ann Mathieu, un tel dénouement illustre bien le travail d'analyse des enquêteurs qui sont à même de démontrer si l'histoire est montée de toutes pièces. Du même souffle, elle a tenu à se faire rassurante quant aux femmes qui pourraient être victimes d'agressions sexuelles.
« Jamais nous ne doutons de la version d'une femme. Une plainte est fondée jusqu'à preuve du contraire. Les victimes ne doivent aucunement craindre de porter plainte, car nous prenons au sérieux leur histoire. »
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