Marijuana: la Sûreté du Québec en mode cueillette
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« On ne peut se réjouir de voir tant de plants. S’il y en a, c’est que malheureusement, il y a une demande. Mais effectivement, cette récolte est fructueuse et démontre l’efficacité du programme Cisaille pour les policiers, mais aussi pour la population », affirme le relationniste de la SQ, Claude Ross.
Une population qui semble-t-il collabore de plus en plus avec le corps policier. La majorité des sites (en date du jeudi 1er septembre) ont été découverts grâce à des renseignements fournis par des citoyens.
Ce qui est recherché n’est pas tant la feuille que la « cocotte » qui pousse à sa base.
Photo : François Drouin
Pour l’occasion, de nombreux policiers et enquêteurs ont été à pied d’œuvre jeudi et vendredi dernier. « Les enquêteurs de la Division des enquêtes régionales Est étaient assistés des policiers des postes de Témiscouata et de celui de Rivière-du-Loup ainsi que par un détachement de la GRC de Rimouski », souligne le relationniste.
Les agents au sol ont bénéficié d’un support aérien assuré par les Forces canadiennes qui avaient placé à leur disposition un hélicoptère. L’appareil est utilisé afin de repérer les plantations du haut des airs, d’en prendre les coordonnées GPS qui sont ensuite transmises aux agents sur le terrain, qui vont procéder à la cueillette des plants.
infodimanche.com a rejoint sur le terrain une équipe d’agents de la SQ, une centaine de plants étaient déjà arrachés.
Photo : François Drouin
Jeudi dernier, infodimanche.com a rejoint sur le terrain une équipe d’agents de la SQ. Positionnés dans le secteur de Lejeune, des policiers du poste de la MRC de Témiscouata et de celui de Rimouski/Neigette venaient tout juste d’arracher une centaine de plants disséminés en deux ilots, une nouvelle tendance chez les mariculteurs.
Le célèbre emblème, la fameuse feuille de cannabis.
Photo : François Drouin
« Cette façon de faire consiste à dissimuler leur présence plus facilement. Un ilot de 25 ou 50 plants est plus difficilement repérable par l’hélicoptère. Alors, il faut être encore plus attentif », commente Claude Ross. Parfois, comme le vendredi 2 septembre dans le secteur de Saint-Elzéar, une surprise les attend : un ilot de plus de 1 300 plants.
Les plants arrachés ont tous été placés dans une remorque. Généralement, la SQ procède à l’enfouissement des plants dans le dépotoir le plus proche. « Une heure après, il n’y a plus rien d’utilisable », ajoute-t-il.
C’est un hélicoptère de l’armée qui a prêté main-forte aux agents de la SQ.
Photo : François Drouin
La récolte de 3 204 plants de cannabis n’est pas anodine. Déjà, elle était majoritairement destinée au marché local. Et c’est sans oublier qu’une plantation de 100 plants peut alimenter en joints une école de 1 000 élèves durant plus de deux mois. Avec cette récolte, il est question de 32 040 élèves pour deux mois.
« Nous invitons les citoyens à poursuivre cette belle collaboration qui s’est établie au fil des ans dans le cadre du programme Cisaille, qui démontre encore une fois son efficacité. Lorsque les policiers éradiquent ces plantations, ce sont des milliers de joints qui ne se retrouvent pas entre les mains de nos enfants », conclut l’agent Claude Ross.
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